11/06/2024
Au Havre, les Républicains demandent la démission d'Eric Ciotti
En décidant de rejoindre le Rassemblement National en vue des élections législatives, Éric Ciotti crée une rupture avec la ligne de conduite choisie jusqu'à ce jour par le parti gaulliste.
Les représentants Havrais des Républicains sont opposés à cette décision.
Sur X, Benoit Naous, Délégué de la 7ème Circonscription de Seine-Maritime, a twitté, pendant l'intervention du Président du parti qu'il représente, "Je demande la démission de M. Éric Ciotti ! Cette décision n'engage que lui. Jamais en mon nom."
Jacques Forestier, Délégué de la 8ème Circonscription, confirme de son côté qu'il n'y aura "Ni accord ni compromission".
Jonas Haddad, Conseiller Régional LR de Normandie, s'est exprimé également ce soir sur France Info pour demander la démission d'Éric Ciotti.
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Résultat des élections européennes en Seine-Maritime
Le Rassemblement National, grand gagnant sur le territoire seinomarin... mais pas au Havre.
Sur le département, le RN fait figure de grand gagnant. La liste conduite par Jordan Bardella est en effet à plus de 50% des voix dans plus de 25% des communes de la Seine-Maritime. En y ajoutant les voix obtenues par la liste de Marion Maréchal, ce sont même plus de 44% des communes du département dans lesquelles les 50% sont atteints ! Un score jamais vu, bien entendu.
Au Havre, le score du Rassemblement National reste inférieur à ceux obtenus sur l'ensemble du territoire français, avec tout de même 27,7% des voix. Loin devant la liste conduite par Valérie Hayer et soutenue par le maire Horizons et ancien Premier ministre du gouvernement, Edouard Philippe, qui obtient 15,6% des voix. Le rassemblement des voix de gauche se place devant, si on les cumule, avec plus de 36% des voix. La liste des Républicains et du Nouveau Centre, quant à elle, atteint 5,2%.
Le plus faible score du Rassemblement National, dans l'agglomération havraise, est celui de Sainte-Adresse : 20,5%. Ce qui place le parti en seconde position, derrière la liste présidentielle (25,7%) mais devant le parti du maire Hubert Dejean de la Batie (liste les Républicains / Nouveau Centre, avec 13,6% des voix).
Dans les deux villes communistes de l'agglomération, la vague nationaliste a également atteint des scores jamais vus : 46,91% à Gonfreville-l'Orcher et 44,89% à Harfleur. Plaçant le parti des deux maires au-dessous des 10%.
Les élections législatives s'annoncent compliquées pour les candidats sortants sur le territoire havrais !
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30/11/2018
Bientôt une augmentation de 40% de la rémunération du maire du Havre ?
Alors que le Premier ministre vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas de "coup de pouce" au SMIC, les "grands électeurs" obtiennent une hausse vertigineuse de leur rémunération.
L'information est presque passée inaperçue. Le ministre de l'Action et des Comptes Publiques du gouvernement d'Edouard Philippe vient de faire passer les salaires des maires les mieux lotis au-delà des 7700€ brut. Public Sénat révèle en effet que "Gérald Darmanin a repris à son compte un amendement du Sénat donnant la faculté d’augmenter de 40 % le salaire des maires de grandes villes ou des présidents de départements ou de régions. Le ministre a au passage abaissé le seuil à 100.000 habitants."
La hausse ne devait initialement concerner en effet que les maires de communes de plus de 500 000 habitants. Mais le ministre a revu la copie, permettant à d'autres villes, tel Le Havre, de bénéficier de cette hausse conséquente.
Quant aux maires de petites communes, dont les indemnités sont souvent de l'ordre du RSA, ils n'auront aucune hausse de salaire. Pourtant, nous avons appris ce mois-ce que 55% des maires de communes de moins de 500 habitants ne souhaitent pas se présenter de nouveau.
Luc Lemonnier, ancien premier adjoint d'Edouard Philippe et actuel maire du Havre, va-t-il demander à bénéficier de cette manne providentielle ? Nous devrions le savoir rapidement.
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18/02/2018
Soirée de soutien aux Palestiniens hier au Havre
"Libérez Salah !" - Tel est l'appel lancé par les Communistes Havrais.
Le franco-palestinien Salah Hamouri est devenu le fer de lance des militants en faveur de la cause palestinienne. Emprisonné depuis le 22 août 2017 par les autorités israéliennes, l'avocat, qui milite depuis des années pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, est considéré par la justice israélienne comme étant "un haut responsable d’une organisation terroriste", le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).
Jean-Paul Lecoq, député Havrais, était accompagné hier de l'Ambassadeur de la Palestine en France, Salman El Herfi, et de Elsa Lefort, Présidente du Comité "Liberté pour Salah". Ils ont débattu de la situation en "territoires occupés" par l'Etat Israélien. Et ont soulevé le problème de "la détention administrative", un régime qui permet l'emprisonnement de personnes sans qu'il y ait besoin d'accusation ni de jugement et cela sans limitation de durée, puisque cette détention est renouvelable à l'envie par périodes de 6 mois. Ce que vit, indiquent-ils, le franco-palestinien Salah Hamouri.
Les autorités israéliennes ont en fait emprisonné Salah Hamouri, militant communiste, en 2005, pour avoir projeté de tuer le rabbin Ovadia Yosef, leader du parti politique Shas et connu pour ses propos misogynes ou racistes contre les "nègres", les "servants" non-Juifs et les Palestiniens, pour lesquels il déclare cette année-là "puissent-ils disparaître de la terre. Puisse Dieu envoyer un fléau aux Palestiniens, ces enfants d’Ismaël, ces vils ennemis d’Israël". C'est donc d'un procès totalement politique qu'il s'agit alors. Salah Hamouri a plaidé coupable et fut emprisonné de 2005 à 2011.
Les communistes Havrais, qui s'appuient sur les propos de Salah Hamouri, demandent à l'époque comme aujourd'hui sa libération, estimant qu'il n'est coupable que d'être Palestinien. Et d'autres personnalités politiques, de Droite comme de Gauche, ont la même position, comme Alain Juppé, qui déclarait en 2011 que " les aveux faits à l’audience n’ont été corroborés par aucun élément de preuve."
Le débat d'hier portait également sur le soutient à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), qui consiste à ne consommer aucun produit provenant des territoires occupés illégalement par l'Etat israélien. Lui-même rendu illégal en France en 2009, le BDS, qui se veut une "réponse citoyenne et non-violente à l'impunité d'Israël" est considéré par l'Etat comme la Justice comme une initiative antisémite. Ce que rejettent clairement les communistes, qui y voit une action contre des mesures illégales d'un pays, Israël, et non contre une quelconque religion. L'ancien maire du Havre et Premier ministre, Edouard Philippe, lors d'un discours fait devant le Crif (Conseil représentatif des Juifs de France) en décembre 2017, avait affirmé en filigrane que ce mouvement est un "nouveau masque" dissimulant l'antisémitisme.
Dernier souhait de Jean-Paul Lecoq : la reconnaissance par la France de l'Etat Palestinien.
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15/05/2017
Edouard Philippe, l'enfant du Havre, Premier Ministre
Qui est le nouveau Premier ministre, l'homme du "renouveau" ?
Né le 28 novembre 1970 à Rouen, l'arrière-petit-fils de l'un des fondateurs d'une cellule communiste havraise, petit-fils d'un docker du Havre devenu chef d'entreprise et fils de professeurs, Edouard Philippe se targue d'être un pur produit de l'école publique. Il se souvient d'ailleurs du nom de ces multiples enseignants qui lui ont donné l'amour de la langue, de l'histoire, de la géographie et des autres matières qui lui ont permis d'entrer un jour par la grande porte de l'ENA.
A l'ENA il apprend les rouages de l'Etat et de ses administrations avec brio. Au terme de cette scolarité réussie il devient maître des requêtes au Conseil d'Etat avant qu'un jour la sonnerie du téléphone Élyséen se fasse entendre. Il rencontre alors le Président de la République, Jacques Chirac, et celui qui deviendra son mentor, Alain Juppé.
En 2002, Alain Juppé propose au jeune Edouard, ancien Rocardien désormais de Centre droit, de participer à la création d'un nouveau parti, l'Union pour une Majorité Présidentielle, qui devient très vite l'Union pour un Mouvement Populaire. Il prend alors le poste de Directeur général du premier parti de France, est l'un des hommes forts de la composition du premier parti de France. Jusqu'en 2004, où Alain Juppé, battu aux élections législatives, démissionne de la Présidence de l'UMP.
Il commence alors une carrière d'avocat, spécialisé en droit public. Fin 2007 il intégre le groupe Areva, comme Directeur des affaires publiques. Dans le privé, il a alors avec son épouse trois enfants, poursuit sa collection de boutons de chemise et enfile les gants de boxe. Il se joue par ailleurs régulièrement des voix des anciens Présidents de la République, imitant avec aisance Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac.
Dans le même temps il devient adjoint au Maire du Havre, Conseiller régional de Haute-Normandie puis Conseiller général de Seine-Maritime et adjoint au Député Jean-Yves Besselat. Il s'essaye à l'écriture, signant avec Gilles Boyer, Directeur de cabinet d'Alain Juppé, les romans politiques L'Heure de Vérité (Flammarion, 2007) et Dans l'Ombre (Le Livre de Poche, 2012).
Antoine Rufenacht lui laisse en 2010 la place de Maire du Havre. Il devient dans la foulée Président de la Communauté de communes du Havre, la CODAH. Suite au décès de Jean-Yves Besselat, il entre à l'Assemblée Nationale en 2012. Il reste Député-Maire, par la voie des urnes cette fois.
Attaché aux valeurs de la République, l'une de ses premières mesures est d'inscrire sur l'Hôtel de Ville du Havre la devise "Liberté Egalité Fraternité". Par ailleurs, il s'élève en permanence contre le "ni-ni" et demande en toujours le vote contre le Front National, allant souvent contre le discours officiel de l'UMP de Nicolas Sarkozy puis des Républicains.
En 2016 il soutient très logiquement son mentor Alain Juppé à la Présidentielle, en tant que porte-parole. Après la victoire aux Primaires de la Droite et du Centre de François Fillon il rejoint l'équipe du candidat. Il abandonne toutefois très vite ce poste, suite aux différentes affaires liées au candidat.
Cette année il a annoncé ne pas briguer à nouveau le poste de Député, s'engageant à mettre en premier son poste de Maire du Havre. Mais c'était sans compter sur la perspective de diriger le Gouvernement.
Photos :
Edouard Philippe, maire du Havre ; avec Alain Juppé, mars 2007 ; avec son épouse et Gilles Boyer, mars 2007 ; avec Jean-François Copé, mars 2006 ; aux côtés d'Antoine Rufenacht et des élus de la majorité municipale, ce jour.
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04/11/2016
La lutte contre les sectes se structure au Havre
L'Association d'Information sur le Risque Sectaire (AIRS) démarre son activité dans la Cité Océane.
Au Havre, des sectes sont particulièrement bien implantées ; le prosélytisme est omniprésent. Pour informer et contrer la dangerosité de ces mouvements, jusqu'à présent, le vide semblait être la norme. C'est pourquoi a été fondée l'AIRS.
Regroupant des personnes de plusieurs horizons, l'association mise avant tout sur la communication et l'information. Au programme, donc :
- Edition d'ouvrages à destination du grand public ;
- Tenue de conférences et colloques sur le risque sectaire ;
- Information auprès des responsables associatifs, économiques et politiques ;
- Diffusion de l'information par des opérations choc.
Pourquoi est-il important d'agir ?
Les sectes fleurissent. Et les risques sont omniprésents : destruction de la cellule familiale, dépression, isolement, perte de repères, atteintes sexuelles sur adultes et sur mineurs, violences physique et morale, endettement, suicide... Nul n'est à l'abri des sectes. Ni vous, ni votre famille, ni vos amis. Elles sont puissantes et c'est par l'information que nous pouvons nous protéger, nous et ceux qui nous sont chers.
Pour adhérer, découvrir nos actions à venir : fr.ulule.com/association-risque-sectaire.
Rejoignez-nous sur facebook : facebook.com/risquesectaire.
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23/06/2015
Vie politique : Savez-vous ce qui est voté au Havre comme au Département de Seine-Maritime ?
JeVisAuHavre.fr - Politique
Quelles sont les grandes décisions prises au niveau local ?
C'est pour répondre à cette question que JeVisAuHavre a choisi de vous proposer un bref tour du web, pour vous permettre de connaître les décisions locales qui impactent parfois notre vie de tous les jours.
- Pour Le Havre - Savez-vous qu'il est possible de lire chacune des délibérations prises lors du Conseil municipal ? Pour retrouver celles de ce mois-ci, rendez-vous ici. Et si vous souhaitez assister à la séance, ouverte à tous, de juillet, sachez que les élus Havrais se réuniront, à l'Hôtel de Ville du Havre, lundi 6 juillet pour le dernier Conseil avant les vacances.
- Pour la Seine-Maritime - Au niveau départemental également, vous pouvez lire le rapport de la Séance plénière. Celle du 22 juin est ainsi disponible ici.
- Pour aller plus loin... Le Havre a 2 députés sur son territoire : Edouard Philippe, notre maire, et Catherine Troallic. Le site NosDéputés propose de suivre leur activité au sein de l'hémicycle. A retrouver sur les graphismes ci-dessous.
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04/05/2015
Canal Seine-Nord : Le Havre au secours des anti-canal Picards
Source : Aisne Nouvelle - Maritime, Politique
Les Verts ont longtemps été seuls contre le projet Seine-Nord. Ils ont désormais l’appui des milieux économiques et politiques du Havre, ville qui a beaucoup à perdre.
C’est une pierre dans le jardin des inconditionnels du canal Seine-Nord Europe. Alors que la France a déposé, le 26 février, une demande de subvention auprès de la Commission européenne pour la liaison Seine-Escaut, les critiques pleuvent au Havre qui redoute une perte d’attractivité de l’axe de la Seine – actuelle voie royale pour la desserte fluviale de l’Île de France –, au profit des ports d’Anvers et de Rotterdam qui bénéficieront directement de cette liaison Nord-Sud pour un investissement quasi-nul.
Illustration : dès 2016, le port d’Anvers mettra en service la plus grande écluse fluvio-maritime du monde. Elle lui offrira un accès direct à l’Île-de-France quand le nouveau port à conteneurs du Havre, qui n’est pas relié à la Seine, peine à réunir les 200 M € nécessaires à la réalisation d’une écluse fluviale. Or les milieux économiques du Havre redoutent que le coût pharaonique du projet Seine-Nord gèle pour longtemps les autres investissements en France.
Coût du canal Seine-Nord : 5 milliards d’euros
Rappelons que le canal Seine-Nord dont le coût avoisinerait les 5 milliards d’euros, doit être financé par l’Union européenne (1,8 Md €), l’État français (1 Md €) et les collectivités territoriales (1 Md €).
On notera au passage que les régions flamandes qui en seront probablement les premières bénéficiaires, ne mettront, elles, qu’une poignée de kopecks.
Cette opposition havraise mettra probablement du baume au cœur des opposants picards au projet Seine-Nord qui se sont longtemps sentis bien seuls. Surtout quand ce discours iconoclaste est relayé par Édouard Philippe, le député-maire UMP du Havre, qui dénonçait récemment le gigantisme et le coût d’un projet « qui ne garantit ni l’allégement du trafic sur l’autoroute A1, ni la création d’activités et d’emplois pérennes et qui a le gros défaut de concentrer l’essentiel des financements européens, au détriment des autres projets français, notamment ceux qui doivent revitaliser le transport ferroviaire ».
Rejoignant de facto les Verts de Picardie les membres du comité pour l’étoile ferroviaire d’Amiens qui réclament à cor et à cri la réalisation de cette rocade nord-est pour le transport des marchandises.
Lire la suite sur Aisne Nouvelle, ici.
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Bernard Cazeneuve s'exprime sur la Normandie... Et omet encore Le Havre
Source : Communiqué - Politique, Réunification de la Normandie
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, par ailleurs ancien maire de Cherbourg, s'exprime sur la réunification des deux Normandies, un communiqué sanglant envers la Droite.
Attaqué ces dernières semaines sur la façon dont se fait le rapprochement de la Basse et de la Haute Normandie (voir article sur JeVisAuHavre.fr ici), Bernard Cazeneuve répond par des invectives contre la Droite. Ainsi, il indique que "Lorsque Nicolas Sarkozy a mis sur le métier l'ambition du Grand Paris, ses soutiens parlementaires se sont abstenus de donner à la Normandie l'unité et la force à laquelle les Normands aspiraient. Bien au contraire, beaucoup ont freiné, traîné les pieds face au projet de réunification par décret alors envisagé par L'Élysée. "
Il soutient également que les élus de Droite "n'avaient pas de projet d'ensemble pour la Normandie. Ce fut clair aux yeux de tous, lorsque Nicolas Sarkozy annonça, en 2009, un TGV Paris-Le Havre, oubliant dans son empressement à la fois Rouen et la Basse Normandie."
Alors qu'on apprenait il y a quelques jours que des services douaniers essentiels au Havre, allaient être mutés sur Rouen, Bernard Cazeneuve se veut pourtant rassurant : il affirme que tous les Normands "continueront à bénéficier de services régionaux proches de leurs territoires", mais aussi que, pour ce faire, "les fonctionnaires territoriaux qui en auront la charge pourront demeurer en poste là où ils exercent aujourd'hui leurs missions, avec esprit de service public et dévouement."
Lorsque le ministre de l'Intérieur cite la Cité Océane, c'est malheureusement, pour attaquer le projet du précédent gouvernement, d'amélioration du trajet SNCF Paris-Le Havre. De même, il s'est engagé hier à rencontrer les élus... à Caen et à Rouen.
Retrouvez ici l'intégralité de son communiqué :
"La réunification de la Normandie est un projet ancien. Aucune majorité de droite n'a vraiment cherché à la faire aboutir. Lorsque Nicolas Sarkozy a mis sur le métier l'ambition du Grand Paris, au cours de la précédente législature, ses soutiens parlementaires se sont abstenus de donner à la Normandie l'unité et la force à laquelle les normands aspiraient. Bien au contraire, beaucoup ont freiné, trainé les pieds face au projet de réunification par décret alors envisagé par L'Elysée. Aucune initiative ne fut prise à l'époque, pour surmonter ces résistances, notamment pas par ceux qui souhaitent aujourd'hui exercer des responsabilités régionales. Pour une raison simple : ils n'avaient pas de projet d'ensemble pour la Normandie. Ce fut clair aux yeux de tous, lorsque Nicolas Sarkozy annonça en 2009 un TGV Paris-Le Havre, oubliant dans son empressement à la fois Rouen et la Basse Normandie. Ce fut alors Laurent Beauvais qui rassembla les élus bas normands pour défendre leur territoire et Laurent Fabius qui réclama la desserte de Rouen.
Le gouvernement auquel j'appartiens a pris la décision de donner à la France des régions plus fortes et moins nombreuses. Dans la loi que j'ai personnellement portée au Parlement, il a fait le choix de redonner à la Normandie son unité. Par un amendement pertinent, soutenu par les parlementaires normands de la majorité, le député Alain Tourret a inscrit dans la loi le principe d'un équilibre entre les anciennes capitales régionales des collectivités fusionnées. J'ai donné, au nom du gouvernement, un avis favorable à cette proposition, qui permettra aux élus régionaux de choisir, in fine, le lieu des délibérations du nouveau conseil régional. Je ne doute pas que sur ce sujet, comme sur les autres, l'équilibre, la sagesse, l'unité prévaudront sur toute autre préoccupation. Il faut pour cela de la rigueur plutôt que de la polémique. Sur cette question, l'intérêt de la Normandie doit prévaloir sur toute autre considération.
C'est dans l'équilibre et la solidarité des territoires normands que l'unité de la grande Normandie doit trouver son énergie et sa force. Chacun d'entre eux doit y trouver sa place. Chacun doit être reconnu et valorisé pour ce qu'il a de meilleur. Voilà les fondations pour un projet pérenne, que Nicolas Mayer- Rossignol portera avec toute la hauteur de vue, le talent et la ténacité qu'on lui connaît.
Il me parait enfin important de garantir aux normands qu'ils continueront à bénéficier de services régionaux proches de leurs territoires et que pour ce faire, les fonctionnaires territoriaux qui en auront la charge pourront demeurer en poste là où ils exercent aujourd'hui leurs missions, avec esprit de service public et dévouement.
Désireux également que la répartition des grandes administrations déconcentrées de l'Etat soit absolument équilibrée, j'ai confié aux préfets préfigurateurs dans les sept nouvelles grandes régions le soin d'engager une large concertation avec les élus locaux. Je conduirai moi même deux réunions à Caen et à Rouen, avec l'ensemble des élus concernés. Je recevrai tous ceux qui ont souhaité me rencontrer afin de me faire part de leurs attentes. Le ministère de l'Intérieur a en effet la charge de coordonner cette réforme dans la transparence."
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29/04/2015
Retirer la Douane du Havre pour l'installer à Rouen ? N'importe quoi !
JeVisAuHavre.fr - Politique, Maritime
Elus, syndicats et surtout Havrais s'insurgent contre une décision totalement absurde : la fermeture des bureaux de perception des droits de douane et de la TVA au Havre.
Une décision absurde et incongrue : Le Havre n'est rien de moins que la première recette française pour la perception des droits de Douane. Après Fécamp et Honfleur, c'est donc au tour de la cité Océane de subir une centralisation des services dans le fief du ministre des Affaires Etrangères et du Développement International, Laurent Fabius.
La CGT y voit là une "ineptie" et à Droite comme à Gauche les réactions sont également virulentes.
Les adjoints à la Ville du Havre Valérie Egloff et Jean-Baptiste Gastinne ont signé un courrier en commun avec le maire de Sainte-Adresse Hubert Dejean-de-la-Batie, à destination de Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, dénonçant "une vision et une logique technocratique implacables et incompréhensibles". Pour les élus UMP, "ce serait tout d’abord un coup porté à l’agglomération havraise et un frein évident à sa forte activité internationale et donc à son développement économique. Ce serait aussi un non-sens dans le cadre de la réorganisation régionale, en totale contradiction avec le rôle que doit jouer Le Havre dans cette future grande région."
Le président PS de la Région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, s'insurge également de cette décision. Il indique dans un communiqué que "Le Havre est le premier port de Normandie. C’est l’un des tout premiers ports d’Europe. Comme en attestent les contrats de plan et le contrat d’agglomération que j’ai signé la semaine dernière avec le député-maire Édouard Philippe, le territoire havrais est l’un des territoires de Haute-Normandie où la Région investit le plus. Son rôle est stratégique au cœur de la future Normandie. Les Douanes ont toute leur place dans cet environnement économique, industriel, portuaire et logistique. J’ai contacté dès ce soir le Cabinet de Christian Eckert, Secrétaire d’État au Budget, auprès du ministre des Finances et des Comptes publics, à qui j’ai dit très clairement ma position. Dans la Normandie, les Douanes doivent rester au Havre."
Il y a quelques jours, Nicolas Mayer-Rossignol, Président de la Région Haute-Normandie et Edouard Philippe, Président de la CODAH, ont signé le contrat de la Communauté de l’Agglomération Havraise pour la période 2014-2020, pour lequel les collectivités (CODAH, Région et communes) engageront plus de 357 M€ pour le développement de la Porte Océane. Le départ des services des Douanes porteraient un coup sévère à ce travail.
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22/04/2015
Le maire UMP du Havre, pas pour l'appellation "Les Républicains"
Source : L'Opinion - Politique
Ces derniers jours de multiples responsables politiques, de Gauche à Droite, se sont dits opposés au nouveau nom du parti souhaité par Nicolas Sarkozy. Parmi eux, le maire UMP Edouard Philippe.
Edouard Philippe a ainsi affirmé au micro de L'Opinion qu'il "ne croit pas à l'exclusivité d'une appellation 'Les Républicains'". Il y a en effet en dehors du Parti des républicains et nul ne devrait pouvoir s'approprier l'exclusivité de ce titre, ce qui est semble-t'il le souhait du Président du parti. Il indique également qu'il y a un problème de méthode dans la manière dont ce changement de nom est en train de s'effectuer.
Interrogé également sur la candidature d'Alain Juppé, dont il est très proche, il a indiqué qu'il était "extrêmement déterminé".
Edouard Philippe (UMP) : « Je ne crois pas à l... par Lopinionfr
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21/04/2015
Pétition pour que Le Havre devienne la Capitale de la Normandie réunifiée
Source : Pétition publique - Réunification de la Normandie
Le principal sujet de discussion est sans aucun doute celui de la réunification des deux Normandie, la "Haute" et la "Basse". En témoigne cette pétition en ligne, qui réunit déjà plus de 1 000 signataires, qui souhaite faire du Havre la Capitale de la nouvelle région.
"Le 1er janvier 2016, la Basse et la Haute-Normandie seront réunifiées pour ne plus former qu'une seule grande région, selon la volonté des pouvoirs publics. Se pose depuis cette annonce, la question de la capitale. Laquelle de Caen ou de Rouen sera la préfecture de la grande Normandie? Caen et Rouen sont actuellement toutes deux préfectures, et Les querelles de clochers, pour ne pas dire de baronnies vont bon train, entre les deux villes normandes. On imagine aisément les luttes d'influence dissimulées au grand public pour obtenir ce titre de capitale.
N'y aurait-il pas pourtant une troisième hypothèse, dont personne ne parle jamais, mais qui ne serait pas si saugrenue, et qui aurait le mérite de trancher définitivement le débat entre les deux anciennes capitales? Pourquoi ne pas choisir Le Havre pour devenir cette nouvelle capitale? Regardons les chiffres de plus près. Le Havre compte 173 000 habitants pour une superficie de 47 km². Caen, l'actuel chef-lieu du Calvados et préfecture bas-normande compte 108 000 habitants, répartis sur 25,7 km². Enfin Rouen, préfecture de Seine-Maritime dénombre 111 000 habitants sur 21,4 km². Au regard de ces chiffres, la solution havraise ne semble pas du tout incongrue, puisque la cité océane est de loin la plus peuplée, et la plus importante par sa superficie, avec un territoire quasiment deux fois plus grands que ses deux concurrentes.
Certes, Le Havre a sans doute un handicap, puisqu'elle n'est pas capitale de la future défunte Haute-Normandie, mais est-ce vraiment un inconvénient? Si l'on en croit les informations les plus récentes, le gouvernement s'orienterait vers une solution baroque, optant pour la désignation de Caen comme préfecture, et de Rouen comme siège du Conseil Régional. Dans cette distribution des rôles, Le Havre est aux abonnées absents. Pourtant Le Havre ne manque pas d'atouts, avec une situation géographique enviable, métropole ouverte à l'internationale, et bien entendu le 1er port français en valeur ajoutée. A contrario, Rouen dont la proximité de Paris en fait une ville de banlieue parisienne, n'a pas le même rayonnement, tout comme Caen.
Historiquement Caen et Rouen ont un passé plus riche et bien antérieur au Havre qui célébrera son cinquième centenaire en 2017. Mais le dynamisme est du côté de la cité océane, classée depuis 2005 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Une notoriété certes récente, mais un atout majeur pour faire connaitre notre région à l'international. En outre, le passé transatlantique de la ville ne peut-être balayé d'un revers de main, et, longtemps, le nom du Havre a été reconnu partout dans le monde, grâce aux navires transatlantiques de la french line qui croisaient sur les océans. N'oublions pas également que Le Havre possède le plus grand musée impressionniste de province avec le musée Malraux, qui n'est devancé que par le musée d'Orsay à Paris.
Devenir capitale régionale permettrait au Havre de s'émanciper de la tutelle rouennaise, sans tomber sous celle de Caen qui se substituerait à la 1ère, dans l'hypothèse du choix de Caen comme capitale. Dans le cas du choix du Havre, il ne faudrait d'ailleurs pas revenir à un système qui consiste à soumettre l'une ou l'autre des villes à une forme de vassalité, notamment dans le domaine des compétences et prérogatives administratives. Le Havre, capitale de la Normandie réunifiée, si vous aussi vous êtes favorable à ce choix original, n'hésitez pas à signer cette pétition."
Retrouvez la pétition en ligne ici.
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Edouard Philippe, la Normandie à cœur, avec Le Havre !
Tribune in Paris-Normandie, Réunification de la Normandie
"Qu’on ne s’attende donc pas à ce que Le Havre accepte gentiment de disparaître de la carte." Edouard Philippe, député-maire du Havre, signe une tribune pour une Normandie unie, avec une ville importante oubliée semble-t-il par les instances gouvernementales : Le Havre.
«‘La Normandie, rien que la Normandie, toute la Normandie’. Il y a un an, ici même, je plaidais pour la réunification normande quand d’autres la craignaient encore ou que certains militaient, curieusement, pour une union avec la Picardie. Profondément convaincu de la nécessité de créer LA Normandie, j’ai voté la loi qui allait, s’agissant de notre région, dans le bon sens.
Il y aura donc, le 1er janvier prochain, une Normandie. La question de la « capitale » régionale dont je ne voulais pas faire un préalable peut dorénavant, et légitimement, être posée.
Elle l’est depuis quelques jours, mais dans les pires conditions. Avec une fausse annonce, ou une vraie fuite mollement démentie, selon laquelle il serait proposé à la Normandie – et à elle seule – un dédoublement entre le chef-lieu, à Caen, et le Conseil régional, à Rouen. Rien ne justifie un tel choix. Et rien n’autorise d’ailleurs le gouvernement à faire un tel choix.
Car disons-le tout de suite pour ne pas y revenir : si l’État est dans son rôle en fixant le lieu de la Préfecture de région, il n’a pas à choisir le siège du Conseil régional qui, lui, est du ressort de l’assemblée qui sera élue en décembre prochain. C’est au futur Conseil régional et à lui seul qu’il reviendra de dire où il siégera. Le gouvernement ne peut pas faire semblant d’avoir déjà choisi et la Normandie mérite autre chose que ces petits arrangements.
S’agissant du choix de la capitale, je crois à la vérité qu’aucune ville, ni Rouen, ni Caen, ni Le Havre, ne s’impose naturellement. Aucune ne concentre seule la puissance et le rayonnement nécessaires pour être crédible comme capitale régionale à l’échelle européenne. Aucune n’est dans la même catégorie que Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux ou Strasbourg.
Rouen et Caen ont certes une légitimité historique et personne ne la conteste. Est-elle suffisante ? Les souvenirs glorieux de Rollon et de Guillaume le Conquérant ne suffiront pas à attirer les entreprises, à créer des emplois et à garantir le dynamisme de l’économie normande.
La vérité est que Rouen et Caen sont deux villes de 110 000 habitants et que Le Havre en compte 175 000.
La vérité est que la métropole Rouennaise compte près de 500 000 habitants, l’aire urbaine de Caen près de 400 000, et le pôle métropolitain de l’Estuaire dans lequel s’inscrit Le Havre au moins autant. Qu’on ne s’attende donc pas, si on persiste à vouloir imposer de Paris une répartition des rôles entre Rouen et Caen, à ce que Le Havre accepte gentiment de disparaître de la carte.
Face à ce constat, que partagent tous ceux qui réfléchissent depuis longtemps à l’identité et à l’avenir de la Normandie, deux logiques s’affrontent : la concentration, qui fixe en un même lieu toutes les fonctions d’une capitale et qui finit, avec le temps, par dépouiller les autres ; la complémentarité, qui préfère renforcer les points forts de chacun et s’inscrire dans une action collective.
Je milite évidemment, on l’aura compris, pour la seconde.
Car ce qui m’apparaît avec la force de l’évidence, c’est la diversité de nos territoires. Diversité des paysages, des économies, des compétences, des stratégies. Diversité foisonnante de cette Normandie à la fois industrielle, agricole, portuaire, universitaire, touristique, pauvre et riche, lorgnant vers l’île de France ou au contraire tendue vers le grand large. Cette diversité impose qu’aucune de ses composantes ne soit mise à l’écart. Nous aurons besoin de tout le monde pour réussir : de Rouen, de Caen et du Havre, mais aussi de Dieppe, d’Évreux, d’Alençon, de Saint-Lô et de Cherbourg ! Cette diversité exige la complémentarité et pas la concentration.
Les dossiers qui attendent l’institution régionale sont épineux. Outre qu’il n’est jamais simple de constituer un nouveau territoire, le futur Conseil régional de Normandie devra trouver la bonne vitesse de croisière et la bonne articulation des actions entre région, départements et intercommunalités ; arrêter une stratégie de développement économique ; défendre l’emploi ; mettre en valeur l’excellence normande en matière agricole ; penser innovation et compétitivité aux niveaux national et européen ; gérer les transports interurbains ; promouvoir la « marque » touristique formidable qu’est la Normandie dans le monde... Et aussi défendre nos ports, développer l’Axe Seine, et préciser notre identité et notre rôle aux portes du Bassin parisien et en lisière du Grand Paris !
Les défis sont énormes.
Mais la Normandie a une chance : celle de disposer, au cœur de son territoire, d’un triangle fort et de dimension européenne dont les pointes sont Rouen, Caen et Le Havre et incluant l’estuaire de la Seine.
L’Estuaire, Caen-la-mer et la métropole rouennaise, ce sont 1,5 million d’habitants, soit la moitié de la population normande. C’est un pôle économique majeur situé à l’intersection de la façade maritime et de l’Axe Seine. C’est l’interface entre le Grand Paris et le monde.
Ce triangle normand, il existe déjà dans les faits. C’est ensemble que Rouen, Caen et Le Havre ont conçu et porté une candidature unique au label French Tech. Des coopérations fortes existent déjà entre nos aires urbaines en matière hospitalière et d’enseignement supérieur et elles ont vocation à se développer. Chacune a sa spécificité, chacune est complémentaire des deux autres. Le chef-lieu est une chose, le siège de l’assemblée régionale peut en être une autre. La vocation du Havre, conforme à son histoire et à sa position de pôle industriel et économique de la Normandie, est quant à elle d’accueillir les fonctions relevant du développement économique, des ports et des affaires douanières, et de tout ce qui fait la spécificité du premier port français de la façade Manche-Atlantique.
La campagne des élections régionales sera l’occasion d’un large débat démocratique sur l’avenir de la Normandie.
Il ne doit pas nous être imposé de l’extérieur. Il doit être sérieux. Je le dis d’autant plus librement que je ne serai pas candidat. Mais j’espère que ceux qui le seront répondront à ces questions, présenteront des orientations claires pour la Normandie, son organisation et son développement.
Je sais que la Normandie est une chance pour Le Havre.
Je suis convaincu que, pour réussir, la Normandie aura besoin de tous ses atouts : Le Havre en est un, et un puissant !
Puisse la logique de complémentarité prévaloir, afin que la Normandie, déjà belle, puisse être enfin véritablement grande ! »
Photo : JeVisAuHavre.fr.
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19/04/2015
Fusion des régions : Le ton monte entre Caen et Rouen
19/04/2015 - Source : Les Echos - Réunification de la Normandie
Les relations entre la Haute et la Basse Normandie, jamais vraiment chaleureuses, deviennent glaciales.
Une première fuite annonçant Rouen comme siège du conseil régional, et donc future capitale politique de la Normandie réunifiée, a mis la Basse-Normandie en émoi la semaine passée. Dans ce schéma, Caen n’était que capitale administrative ou chef-lieu, un statut qu’elle refuse. Beaucoup y voient l’influence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et élu de la banlieue de Rouen.
"C’est le conseil régional qui sera le véritable centre de décision, pas la préfecture de région. Nous ne tomberons pas dans le piège doré que Laurent Fabius nous tend", a averti Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, un des trois départements bas-normands, et qui plaide pour Caen. Depuis quelques mois déjà, les deux villes sont en compétition et se battent pour influencer la future répartition des rôles, dans un dossier, faut-il le rappeler, supervisé par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ancien élu bas-normand.
Les présidents des deux conseils régionaux actuels, fabiusiens tous les deux, s’emploient à calmer le jeu. "Il nous appartient de construire un modèle équilibré qui serve la proximité, qui soit efficace, et de ne pas opposer Caen à Rouen, Rouen au Havre, le rural à l’urbain, la Haute à la Basse-Normandie", ont tenu à préciser Laurent Beauvais, pour la Basse-Normandie, et Nicolas Mayer-Rossignol, pour la Haute-Normandie.
L’opposition critique
L’opposition n’a pas tardé à critiquer la manière. "C’est confus, sachant que ce n’est ni confirmé, ni infirmé. Restons prudents, tempère Edouard Philippe, maire UMP du Havre. Ayons une logique de complémentarité. Ne donnons pas le sentiment que la réunification enlève quelque chose."
Le candidat déclaré de l’UDI aux élections régionales, le député de l’Eure (Haute-Normandie), Hervé Morin, enfonce le clou. "On ne peut pas construire la Normandie sur un malentendu. Une des deux régions ne peut pas être le grand perdant. La modernité, c’est le réseau et non la centralisation", lance l’ancien ministre de la Défense. Et de plaider pour la capitale politique à Caen, administrative à Rouen et économique au Havre.
Cet été, le gouvernement devra trancher et choisir un chef-lieu provisoire. Le définitif ne sera arrêté qu’en juillet 2016. Ça laisse encore du temps aux disputes.
Retrouvez l'article original sur Les Echos.
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04/04/2015
Daniel Ozanne nous a quittés...
Nous apprenons avec tristesse le décès de Daniel Ozanne, ce mercredi 1er avril 2015, à l'âge de 66 ans.
Adjoint au maire du Havre jusqu'en janvier 2013, l'homme fort du chantier du tramway luttait contre une maladie qui a eu raison de lui. Amoureux du tennis, il a porté les couleurs du Havre Tennis Club, en tant que Président, jusqu'au bout.
Un ultime hommage à Daniel Ozanne sera rendu ce mardi 7 avril au funérarium du Havre.
Daniel me laissera à jamais le souvenir d'un homme empli de compassion, passionné par sa ville et ses habitants, à l'écoute des autres et toujours souriant. A sa famille je souhaite présenter mes très sincères condoléances.
Alexandre Cauchois.
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