02/02/2018
Sur les pas des Industriels et Négociants Havrais
Véritable livre d'histoire à ciel ouvert, le cimetière Sainte-Marie propose une visite guidée sur le thème des industriels et négociants Havrais, ce dimanche 4 février 2018.
Un guide conférencier assure 2 heures de visite gratuite. Rendez-vous à 15h00 à l'accueil du cimetière Sainte-Marie, 2 Rue Eugène Landoas 76620 Le Havre. Inscription obligatoire par téléphone au 02 35 19 60 17.
En savoir plus...
Créé en 1851, à proximité du fort de Tourneville, Sainte-Marie est un cimetière paysager dont la conception est similaire à celle du célèbre Père Lachaise de Paris ouvert en 1804.
Lieu de souvenir et de recueillement, le cimetière est aussi un lieu de la mémoire collective, on y retrouve ceux qui ont fait l’histoire du Havre. La richesse de ce cimetière de 21 hectares pour 24 000 sépultures est impressionnante. Constructeurs de navires, découvreurs de terres lointaines, sauveteurs défiant les éléments, négociants enrichis par le commerce du coton, du café ou des hommes, ou encore armateurs de pêche à la baleine, carrés militaires et figures emblématiques… Gisants, colonnes d’un temple néo-antique inachevé, artistes aux talents multiples, mécènes, collectionneurs d’avant-garde…
Nés de la volonté de mettre en valeur ce patrimoine, des circuits thématiques et des visites guidées sont désormais proposés au public. Ces visites de deux heures sont gratuites et assurées par un guide conférencier agréé par le ministère de la Culture.
A lire :
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07/04/2017
Florence Arthaud et Anna Politkovskaïa, honorées au Havre
Lundi 10 avril, le Conseil Municipal du Havre va voter la nouvelle dénomination de 2 places havraises.
La Place Florence Arthaud devrait ainsi voir le jour, entre la rue Dumont d’Urville et la rue des Pilotes (quartier de l'Eure). La plaine de jeux, placée au niveau du terrain du pont rouge, va quant à elle être baptisée Anna Politkovskaïa.
Peu connue du grand public, Anna Politkovskaïa est une journaliste Russe, militante des Droits de l'Homme, opposée à Vladimir Poutine et assassinée en 2006, à l'âge de 48 ans. Au Havre, Amnesty International demandait depuis quelques années qu'une telle reconnaissance lui soit accordée (voir article de JeVisAuHavre du 4 juillet 2014).
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21/03/2017
Le port du Havre à l'honneur ce soir sur France 5
Ce mardi 21 mars, France Télévisions diffuse "Le port du Havre, un monde de démesure".
Véritable poumon économique, le port du Havre est le premier port pour le commerce extérieur de la France : un gigantesque hub qui accueille chaque année 68 millions de tonnes de marchandises. Doté d'une infrastructure exceptionnelle, le port du Havre est capable d'accueillir les plus gros porte-conteneurs du monde.
Plus de 15 000 employés s'activent 24 heures sur 24 pour prendre en charge les marchandises, parfois au péril de leur vie, tant les métiers portuaires sont dangereux : marins, pilotes, douaniers, dockers...
A retrouver sur France 5, dès 20h50.
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16/02/2016
Témoignage : Prenez garde aux Témoins de Jéhovah !
Les témoins de Jéhovah sont-ils vraiment des personnes gentilles, comme ils le laissent paraître ?
(Alors que les témoins de Jéhovah arpentent les rues en vue d'inviter les Havrais à leur "mémorial" qui aura lieu le 23 mars, nous jugeons utile de vous proposer à la lecture cet article déjà publié en mai 2013 et en mars 2015.)
Vous les retrouvez attendant le client devant l'Université ou aux portes des marchés, un présentoir empli de journaux mettant en scène la violence, les guerres, la drogue, bref, tous les sujets angoissants imaginables. Ils sont d'ailleurs, selon les chiffres donnés par les Témoins de Jéhovah eux-même, plus de 165 000 avec ces présentoirs. On les trouve ainsi, devant cet étal stressant, parfois souriants, souvent bien tristes. Ils sont dans tous les cas prêts à vous "donner" un de leurs textes. Mais pourquoi sont-ils là ? D'où vient ce mouvement ? Et comment vit-on chez les témoins de Jéhovah ? Voici quelques-unes des questions que va aborder cet article.
Les témoins de Jéhovah sont nés aux Etats-Unis, sous la main d'un businessman Américain rodé aux créations d'entreprises, Charles Taze Russell. Il fonde ainsi une société d'édition dédiée aux ouvrages religieux, qu'il rédige lui-même en s'auto-proclammant "Pasteur Russell", en collaboration parfois avec une autre plume. Le succès ne se fait pas attendre, puisque dans les premières années l'un de ses livres se vend en 1 400 000 exemplaires. L'argent coule à flots et s'ensuivent plusieurs procès, l'accusant de détourner de l'argent. En 1911, il est condamné également pour escroquerie, pour la vente d'un blé soit-disant "miraculeux", vendu aux fidèles 60 fois le prix normal du blé. Charles Taze Russell cultive une seconde passion, les femmes, ce qui le mènera à son divorce. L'homme, qui compte parmi ses autres vices le racisme, est pourtant considéré par un nombre de plus en plus important de fidèles comme le canal utilisé par Dieu pour parler aux humains. Ils sont ainsi 13 000 en 1914.
1914 est par ailleurs l'année de la première prophétie pour les témoins de Jéhovah. Dieu devait en effet tuer tous ceux qui n'étaient pas membres de leur mouvement cette année-là. Comme la fin du monde n'a pas eu lieu, il fut inventé avec le temps d'autres dates : 1918 pour la fin du monde, puis 1925 pour la résurrection de prophètes comme Moïse, Abraham et David, 1975 à nouveau pour la fin du monde... Leur dernière prophétie indique que des personnes nées avant 1914 verraient la mort de tous ceux qui ne pratiquaient pas leur culte. Ce besoin morbide de "fin du monde" les classe dans les sectes millénaristes.
Lorsque le fondateur des témoins de Jéhovah décède, l'un des avocats de l'entreprise, Joseph Franklin Rutherford, fomente un véritable putsch pour prendre la direction. Ce dernier se donne le titre de "Juge" et remplace à la tête de la société plusieurs des membres d'administration. Il invente lui aussi plusieurs prophéties, dont la destruction des religions en 1918 ou l'anarchie mondiale en 1920. Menant des actions musclées contre les autres religions, il purgea avec d'autres membres 10 mois de prison en 1918-1919. Vivant dans un luxe démesuré, il était également connu pour ses excès d'alcool.
En 1933, les témoins de Jéhovah américains et allemands ont fait parvenir à Adolf Hitler un courrier que l'historien James Penton qualifie d'ouvertement "antisémite", qui commence par "Très Cher Chancelier du Reich" et indique que leur entreprise partage les idéaux d'Hitler. En effet, la filiale allemande de l'entreprise était la plus prospère et l'Allemagne nazie souhaitait les interdire et procéder à la saisie de leurs biens. Ils devaient donc absolument trouver une solution pour poursuivre leurs activités et la main tendue à Adolf Hitler fut la stratégie mise en place. Le leader allemand les fit tout de même interdire pendant la seconde guerre mondiale.
Les témoins de Jéhovah, secte dangereuse
C'est à Joseph Franklin Rutherford que l'on doit les premières réelles dangerosités du mouvement. En effet, ce dernier interdisit les vaccinations et supprima toutes les fêtes, afin de couper les fidèles des membres de leurs familles : Noël, les anniversaires, la fête des mères, sont depuis totalement proscrits. Et quiconque ne suit pas fidèlement ces consignes risque l'exclusion de la secte et la peine de mort, infligée par Dieu lui-même ! En 1945, un autre Président de l'entreprise, Nathan Knorr, va jusqu'à interdire la transfusion de sang. Cette interdiction de soin est également toujours en vigueur aujourd'hui. Et les témoins de Jéhovah qui meurent parce qu'ils ont refusé une transfusion sont présentés en exemples, à la manière de kamikazes au nom de Dieu.
Retrouvez l'histoire complète du mouvement, dans le livre Histoire Insolite et Secrète des Témoins de Jéhovah (disponible ici).
Témoignage : 25 ans chez les témoins de Jéhovah
Je suis né en 1975. Mes parents ont commencé à fréquenter des témoins de Jéhovah cette année-là. En 1976, ils le devinrent à part entière et le sont toujours aujourd'hui. Ma soeur, née en 1974, et moi avons donc été éduqués selon les "valeurs" du mouvement : aucune fête, aucun anniversaire, aucun ami en dehors de la secte, interdiction de regarder les Schtroumpf ou d'écouter Michaël Jackson, les Rolling Stones, les Beatles ou du RAP, interdiction d'avoir un béguin... La jupe devait obligatoirement descendre en-dessous du genou, la casquette être portée à l'endroit, le jean ne pouvait pas avoir le moindre trou, tout était soumis à des interdictions, des Pokémons à la consommation de saucisses à la cantine, en passant par le vote des délégués de classe ou les posters de stars de la chanson ou du sport... Tout cela était strictement interdit, sous peine d'être tué par Dieu. Ces règles, rédigées par une douzaine de gourous au niveau mondial, s'ajoutaient à d'autres nationales et encore à des interdictions et obligations locales. Elles étaient strictes et les contraintes énormes pour les épaules d'un enfant. Cela a amené à de nombreuses dérives. Par contre, nous allions 3 fois par semaine dans la salle de culte, écoutant pendant 5 heures hebdomadaires des sermonts obligatoires et assistions chaque année à la seule fête autorisée, l'anniversaire de la mort de Jésus. Deux heures de discours sans rire, sans joie, pour "méditer" sur la mort du Christ, où du pain et du vin passaient de main en main, sans que personne n'ait le droit d'en consommer. Lugubre.
Le week-end, c'était le porte-à-porte, pour faire de nouveaux adeptes, dès mes premiers mois d'existence, avec mon père ou ma mère. Je me souviens encore de la première fois où j'ai du parler à un inconnu. J'avais 6 ans et j'étais avec mon père. Il m'a poussé vers la porte, un journal jéhoviste à la main. La porte s'est ouverte et j'ai bégayé un texte appris par coeur à un homme, qui a hurlé à mon père que c'était honteux d'utiliser ainsi des enfants pour faire du prosélytisme. Moi, je ne comprenais pas ce qui se passait et j'ai gardé en moi ce souvenir impérissable. Un article d'une des publications étudiées dans la secte avait expliqué que l'on pouvait frapper ses pieds au sol lorsque l'on avait fini le porte-à-porte. C'était une façon de dire que nous avions fait notre travail, c'est-à-dire chercher de nouveaux adeptes, et que les personnes qui n'avaient pas accepté de devenir jéhovistes, on s'en moquait. On "secouait la poussière", signifiant que Dieu pouvait les détruire, ça ne nous regardait pas : on avait fait notre job. Pire, on s'en réjouissait. Quelqu'un qui nous envoyait balader ? "C'est pas grave, il va mourir." Cet état d'esprit, cette haine de tous les humains ormis les membres de la secte, je l'ai développée comme tous.
A l'âge de 10 ans, j'ai pris la parole en public. Comme partout à travers le monde les témoins de Jéhovah sont en effet formés semaine après semaine pour parler publiquement, en vue de faire de nouveaux adeptes. A 10 ans donc, je me retrouvais sur une estrade, face à une cinquantaine de personnes, la Bible jéhoviste ouverte et le texte écrit par mon père devant moi. Cet exercice devint coutumier pour moi, puisqu'au-moins une fois par mois pendant 15 ans je montais ainsi sur une estrade, faisant face à plusieurs dizaines de personnes, récitant par coeur des textes écrits dans les livres de la société.
Vers 10 ans toujours, j'ai reçu mon premier cours de sexualité avec mon père. En fait, armé d'un livre imprimé par la société, mon père m'a juste indiqué que "le sexe avant le mariage est interdit." Et il m'a lu un texte expliquant que le fait de se masturber est également interdit. Pire, la masturbation rend homosexuel. Et l'homosexualité est passible de la peine de mort. A ma question "c'est quoi la masturbation ?", il a juste répondu "c'est le fait de se toucher le sexe". Et il m'a laissé seul en me demandant de prier Dieu. Quand on a 9 ou 10 ans, on ne sait pas forcément ce que signifient ses propos, ce qu'est "se toucher le sexe". Et si je devais prier Dieu, c'est que certainement j'avais du faire quelque chose de mal. Mais quoi ? La sexualité étant un véritable tabou chez les témoins de Jéhovah, je n'en ai rien appris de plus avec mes parents.
En grandissant, je devins comme mes parents un adepte farouche, convaincu que tout le monde allait bientôt mourir, sauf moi et mes "amis" jéhovistes. Nous, nous vivrions éternellement sur la terre transformée en paradis ! Je revois d'ailleurs encore ma mère, enfant, me dire "ne t'en fais pas, Jéhovah aura intervenu avant que tu n'aies l'âge d'aller au collège". Plus tard, cela se transforma en "ne t'en fais pas, la fin du monde aura eu lieu avant que tu n'aies le service militaire"... Avec cette conception des choses, inutile de se faire un avenir : de toute façon, Dieu allait tout détruire demain. J'ai ainsi connu de nombreux jeunes adultes, que nous invitions à la maison, qui nous expliquaient qu'ils ne voulaient pas de conjoint ou d'enfant, car leur priorité était la prédication. "On aura le temps après Harmaguédon (la fin du monde), me disaient-ils, récitant ainsi ce que disait l'organe officiel de la secte, La Tour de Garde. Aujourd'hui encore certains d'entre eux sont seuls, attendant inlassablement un évènement qui ne viendra pas.
Vers 17, 18 ans, j'ai été baptisé dans la secte. A compter de ce jour, ma mère ne pouvait plus "enseigner publiquement" devant moi ni faire une prière en ma présence. Sinon elle devait se couvrir la tête. J'étais devenu un "frère" et les femmes étant inférieures aux hommes ces tâches étaient maintenant mon rôle.
La vie chez les témoins de Jéhovah n'est pas de tout repos ni équilibrée, comme vous le voyez. Mais cela ne s'arrête pas là, malheureusement.
Battre ses enfants est essentiel. L'un des cantiques chanté par toute la famille lors des réunions jéhovistes parle des enfants et les définit comme "un bel héritage". Il poursuit en disant, mot pour mot : "Dieu qui fait ces dons [les enfants] dit 'use du bâton'." (note de février 2016 : Le cantique a été supprimé du dernier livre de chants du mouvement) Les journaux du mouvements faisaient également l'apologie de la fessée et des coups, comme les illustrations qui en sont issues le démontrent. Mes premiers coups de "bâton" furent très jeune. Je me souviens encore du martinet qui trônait dans le séjour, mes parents clamant en nous fouettant "c'est pour ton bien". J'étais enfant lorsque mon père fit d'ailleurs une tournée à travers les diverses congrégations de la région pour parler pendant 45 minutes du thème "Comment éduquer d'une bonne manière ses enfants". Semaine après semaine, je l'entendais ainsi, du haut de l'estrade et à un public d'une centaine de personnes souvent, expliquer livre en main qu'il faut frapper ses enfants. "C'est un commandement de Dieu", disait-il. Après le martinet, il utilisa un bâton puis sa ceinture en cuir. côté boucle le plus souvent. Pour tout et n'importe quoi. Par exemple, j'avais l'obligation chaque semaine de lire les livres de la société. Un jour, je m'étais enfermé dans ma chambre, soit-disant pour lire comme j'y étais contraint le journal officiel de la secte, La Tour de Garde. Ma mère est entrée brusquement, alors que j'étais parti dans la lecture d'une bande-dessinée Lucky Luke. Elle m'arracha du lit, me mit deux claques fortes sur le visage, me fit descendre les escaliers en me tirant par le bras, me présenta à mon père qui lui était dans sa lecture de livres "religieux". Je le vis enlever sa ceinture en cuir et reçus ce jour-là de multiples coups. Des anecdotes telle celle-ci, j'en ai malheureusement de nombreuses à évoquer. Tel est le quotidien d'un enfant de témoins de Jéhovah éduqué correctement selon les principes de la secte.
Vers mes 10 ans, je fus également opéré d'un pied à Dieppe. Une opération bénigne, qui ne nécessitait que quelques jours d'hospitalisation. Arrivé à l'hôpital, je vis arriver deux gouroux locaux, qui se font appeler les "anciens". Avec mon père, ils me contraignirent à signer, allongé dans mon lit, un document attestant que je refusais la transfusion de sang. Aux ordres de mon père, j'étais prêt à mourir plutôt que d'accepter une simple transfusion. A cette époque, mon père était membre du prestigieux "Comité de Liaison Hospitalier", organe d'"anciens" qui allait ainsi faire signer à tous ceux qui subissaient une opération un tel document. Il était en effet connu à travers la région comme un fidèle jéhoviste et servait d'exemple à bien des adeptes. Concernant le refus du sang, j'avais perpétuellement sur moi, comme tous les adeptes quel que soit leur âge, une carte éditée par la société indiquant que je refusais totalement la transfusion.
Avec ma femme, nous avons quitté la secte en 2001. Cette année-là, un jeune adepte de 21 ans, Rémi, devait avoir une transfusion de sang pour survivre. A son chevet, son père, un non-témoin de Jéhovah, l'avait incité à accepter la transfusion. Rémi a porté plainte contre son père car son dernier ne souhaitait pas respecter son choix. Ce fut sa dernière action, puisqu'il mourrut en quelques heures. Quant il m'en parla, mon père exultait devant la "bravoure" du jeune homme. "Il a été courageux", disait-il... "J'aimerai avoir autant de courage que lui."
En 2001, j'ai reçu rapidement après le départ de la secte un appel de ma soeur. Au téléphone, elle m'indiqua que nous nous reverrions pas, tant que je ne serais pas redevenu témoin de Jéhovah. Depuis 15 ans donc, je suis "mort" pour elle, comme elle le dit elle-même. Elle fut toute mon enfance ma meilleure amie.
La dernière fois que j'ai croisé mon père, qui sert toujours de modèle dans sa congrégation de Bolbec, c'était il y a 6 ans, sur le parking du CHU de Rouen. En me voyant, ce dernier a foncé vers moi et m'a menacé. Le connaissant, je l'ai repoussé avant qu'il n'ait eu le temps de me donner un 'coup de boule'. Ancien karatéka, il a pris tout son élan et m'a frappé violemment. Je m'en suis sorti avec des hématomes aux jambes et aux bras. Convoqué par la gendarmerie, il a reconnu les faits. Le Juge, lui, a estimé que cela ne méritait pas un jugement... Je sais toutefois que cet homme, reconnu par tous les jéhovistes comme un exemple à suivre, recommencera dès que possible. Même si j'ai quarante ans.
Ma femme a également sa mère, son frère et sa soeur dans la secte. Ces derniers l'ont également rejetée. Sa mère lui a expliqué qu'elle ne souhaitait plus avoir le moindre contact avec elle, parce qu'elle n'est plus témoin de Jéhovah. Ce processus est obligé par la secte à tous ses adeptes. Et ils obéissent, par peur de représailles.
Vous le voyez, les dangers de cette secte sont multiples. Je souhaite que ce témoignage serve à tous pour vous préserver de ce mouvement, qui se fait passer pour une religion. Chez les témoins de Jéhovah, j'ai aussi cotoyé des escrocs, des pervers, des drogués, des alcooliques, des pédophiles... Tous ne le sont pas et dans les faits une majorité d'entre eux ignorent les faits rapportés ici. Mais sous des couverts de "religion" aux membres honnètes, bien sur eux, se cache une réalité que je ne souhaite à personne.
En 2012, la société des témoins de Jéhovah a été condamnée par la Justice américaine à verser 28 millions de dollars pour avoir caché des actes pédophiles sur plusieurs enfants, dont Candace Conti (photo - voir détails de l'affaire ici). Une bouchée de pain pour cette entreprise multimilliardaire, qui se place parmi les plus gros chiffres d'affaires de New York et qui a des parts dans de multiples entreprises. Savez-vous par exemple qu'elle a possédé des parts dans le capital d'une entreprise américaine qui construit des moteurs pour les avions de guerre ?
En savoir plus :
Du même auteur : Histoire Insolite Et Secrète des Témoins de Jéhovah.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | |
25/01/2016
Caroline, c'est fini... Le démantèlement est terminé.
C'est en images que nous vous proposons un dernier "Adieu" à l'ultime navire amarré dans le bassin du Commerce du Havre.
L'ancien Bar à huitres a été sorti de l'eau vendredi dernier, après avoir été allégé au maximum. Sa coque a ainsi ce jour pu être démembrée totalement. Dans les heures à venir, il ne restera plus rien de ce bateau, qui a vécu dans ce bassin des périodes bien tumultueuses. Une page d'histoire se tourne...
Images prises aujourd'hui lundi 25 janvier, par Jean-Paul Moutier. Avec son aimable autorisation.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | |
24/09/2015
Bientôt un livre sur les Bretons du Havre !
Isabelle Letélié - Beaux Livres
Le saviez-vous ? Le Havre est la troisième ville d’émigration bretonne, après Paris et New-York.
Pour la petite histoire... Dès 1517, les Bretons étaient là pour construire la ville, à mains nues. Puis les conditions économiques du XIXe siècle ont poussé beaucoup de Bretons à émigrer notamment vers Paris, l’Anjou ou les campagnes aquitaines, voire à l’étranger, mais nulle part cette émigration n’a donné naissance comme au Havre à une communauté nombreuse, typée, enracinée. Au XXe siècle encore, après la guerre, nombreux ont été les jeunes Bretons à s’installer dans la ville portuaire. Leurs descendants sont encore repérables deux siècles plus tard : ils seraient aujourd’hui 50 000, sur une population de 180 000 habitants, à avoir une ascendance bretonne.
Le Havre, qui va fêter ses 500 ans en 2017, a donc une importante page d’histoire bretonne. Pourtant, aucun ouvrage n’y avait été spécifiquement consacré ! C’est ce que je me suis proposé de faire : pas une thèse, mais un ouvrage clair et illustré qui raconte comment les Bretons ont participé à l’histoire de la ville depuis ses origines, comment ils y ont vécu, comment ils s’y sont implantés, comment ils y ont imprimé leurs marques, comment les Bretons havrais sont devenus, peut-être, des Havrais bretons…
Description du livre
- Titre : AN HAVR DE BRETONS, Histoire(s) des Bretons du Havre
- Du texte et des illustrations (notamment d’époque)
- Environ 120 pages
- Format : 19,5 x 24 cm (format à la française)
- Public visé : les Havrais, les Bretons, tout le monde !
Le sommaire
- Chronologie de l’immigration bretonne au Havre : les trois vagues.
- Le quartier Saint-François, bastion breton
- Solidarité et culture : la vie communautaire des Bretons du Havre
- Les Bretons au travail
- Les traditions bretonnes au Havre
- Personnalités havro-bretonnes
- Petit circuit breton dans Le Havre
Pour son édition, Isabelle Letélié fait appel à nous tous. Nous pouvons en effet être contributeurs de son ouvrage en participant financièrement et à partir de 5€ ! Rendez-vous ici pour en favoir plus : http://fr.ulule.com/le-havre-cite-bretonne/.
Ecoutez-la vous présenter son livre à venir en vidéo :
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
04/04/2015
Daniel Ozanne nous a quittés...
Nous apprenons avec tristesse le décès de Daniel Ozanne, ce mercredi 1er avril 2015, à l'âge de 66 ans.
Adjoint au maire du Havre jusqu'en janvier 2013, l'homme fort du chantier du tramway luttait contre une maladie qui a eu raison de lui. Amoureux du tennis, il a porté les couleurs du Havre Tennis Club, en tant que Président, jusqu'au bout.
Un ultime hommage à Daniel Ozanne sera rendu ce mardi 7 avril au funérarium du Havre.
Daniel me laissera à jamais le souvenir d'un homme empli de compassion, passionné par sa ville et ses habitants, à l'écoute des autres et toujours souriant. A sa famille je souhaite présenter mes très sincères condoléances.
Alexandre Cauchois.
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05/03/2015
Témoignage : "Prenez garde aux témoins de Jéhovah"
Les témoins de Jéhovah sont-ils vraiment des personnes gentilles, comme ils le laissent paraître ?
- Par Alexandre Cauchois, auteur de livres "Histoire Insolite et Secrète des Témoins de Jéhovah" et de "Témoins de Jéhovah Paradis pour Pédophiles".
Vous les retrouvez attendant le client devant l'Université ou aux portes des marchés, un présentoir empli de journaux mettant en scène la violence, les guerres, la drogue, bref, tous les sujets angoissants imaginables. Ils sont d'ailleurs, selon les chiffres donnés par les Témoins de Jéhovah eux-même, plus de 165 000 avec ces présentoirs. On les trouve ainsi, devant cet étal stressant, parfois souriants, souvent bien tristes. Ils sont dans tous les cas prêts à vous "donner" un de leurs textes. Mais pourquoi sont-ils là ? D'où vient ce mouvement ? Et comment vit-on chez les témoins de Jéhovah ? Voici quelques-unes des questions que va aborder cet article.
Les témoins de Jéhovah naissent aux Etats-Unis, sous la main d'un businessman Américain rodé aux créations d'entreprises, Charles Taze Russell. Il fonde ainsi une société d'édition dédiée aux ouvrages religieux, qu'il rédige lui-même en s'auto-proclamant "Pasteur Russell", en collaboration parfois avec une autre plume. Le succès ne se fait pas attendre, puisque dans les premières années l'un de ses livres se vend en 1 400 000 exemplaires. L'argent coule à flots et s'ensuivent plusieurs procès, l'accusant de détourner de l'argent. En 1911, il est condamné également pour escroquerie, pour la vente d'un blé soit-disant "miraculeux", vendu aux fidèles 60 fois le prix normal du blé. Charles Taze Russell cultive une seconde passion, les femmes, ce qui le mènera à son divorce. L'homme, qui compte parmi ses autres vices le racisme, est pourtant considéré par un nombre de plus en plus important de fidèles comme le canal utilisé par Dieu pour parler aux humains. Ils sont ainsi 13 000 en 1914.
1914 est par ailleurs l'année de la première prophétie pour les témoins de Jéhovah. Dieu doit en effet tuer tous ceux qui ne sont pas membres de leur mouvement cette année-là. Comme la fin du monde n'a pas eu lieu, il est inventé avec le temps d'autres dates : 1918 pour la fin du monde, puis 1925 pour la résurrection de prophètes comme Moïse, Abraham et David, 1975 à nouveau pour la fin du monde... Leur dernière prophétie indique que des personnes nées avant 1914 doivent voir la mort de tous ceux qui ne pratiquaient pas leur culte. Ce besoin morbide de "fin du monde" les classe dans les sectes millénaristes.
Lorsque le fondateur des témoins de Jéhovah décède, l'un des avocats de l'entreprise, Joseph Franklin Rutherford, fomente un véritable putsch pour prendre la direction. Ce dernier se donne le titre de "Juge" et remplace à la tête de la société plusieurs des membres d'administration. Il invente lui aussi plusieurs prophéties, dont la destruction des religions en 1918 ou l'anarchie mondiale en 1920. Menant des actions musclées contre les autres religions, il purge avec d'autres membres 10 mois de prison en 1918-1919. Vivant dans un luxe démesuré, il est également connu pour ses excès d'alcool.
En 1933, les témoins de Jéhovah américains et allemands font parvenir à Adolf Hitler un courrier que l'historien James Penton qualifie d'ouvertement "antisémite", qui commence par "Très Cher Chancelier du Reich" et indique que leur entreprise partage les idéaux d'Hitler. En effet, la filiale allemande de l'entreprise est la plus prospère et l'Allemagne nazie souhaite les interdire et procéder à la saisie de leurs biens. Ils doivent donc absolument trouver une solution pour poursuivre leurs activités et la main tendue à Adolf Hitler est la stratégie mise en place. Le leader allemand les fait tout de même interdire pendant la seconde guerre mondiale.
Les témoins de Jéhovah, secte dangereuse
C'est à Joseph Franklin Rutherford que l'on doit les premières réelles dangerosités du mouvement. En effet, ce dernier interdit les vaccinations et supprime toutes les fêtes, afin de couper les fidèles des membres de leurs familles : Noël, les anniversaires, la fête des mères, sont depuis totalement proscrits. Et quiconque ne suit pas fidèlement ces consignes risque l'exclusion de la secte et la peine de mort, infligée par Dieu lui-même ! En 1945, un autre Président de l'entreprise, Nathan Knorr, va jusqu'à interdire la transfusion de sang. Cette interdiction de soin est également toujours en vigueur aujourd'hui. Et les témoins de Jéhovah qui meurent parce qu'ils ont refusé une transfusion sont présentés en exemples, à la manière de kamikazes au nom de Dieu.
Retrouvez l'histoire complète du mouvement, dans le livre Histoire Insolite et Secrète des Témoins de Jéhovah (disponible ici).
Témoignage : 25 ans chez les témoins de Jéhovah
Je suis né en 1975. Mes parents ont commencé à fréquenter des témoins de Jéhovah cette année-là. En 1976, ils le devinrent à part entière et le sont toujours aujourd'hui. Ma soeur, née en 1974, et moi avons donc été éduqués selon les "valeurs" du mouvement : aucune fête, aucun anniversaire, aucun ami en dehors de la secte, interdiction de regarder les Schtroumpf ou d'écouter Michaël Jackson, les Rolling Stones, les Beatles ou du RAP, interdiction d'avoir un béguin... La jupe devait obligatoirement descendre en-dessous du genou, la casquette être portée à l'endroit, le jean ne pouvait pas avoir le moindre trou, tout était soumis à des interdictions, des Pokémons à la consommation de saucisses à la cantine, en passant par le vote des délégués de classe ou les posters de stars de la chanson ou du sport... Tout cela était strictement interdit, sous peine d'être tué par Dieu. Ces règles, rédigées par une douzaine de gourous au niveau mondial, s'ajoutaient à d'autres nationales et encore à des interdictions et obligations locales. Elles étaient strictes et les contraintes énormes pour les épaules d'un enfant. Cela a amené à de nombreuses dérives. Par contre, nous allions 3 fois par semaine dans la salle de culte, écoutant pendant 5 heures hebdomadaires des sermonts obligatoires et assistions chaque année à la seule fête autorisée, l'anniversaire de la mort de Jésus. Deux heures de discours sans rire, sans joie, pour "méditer" sur la mort du Christ, où du pain et du vin passaient de main en main, sans que personne n'ait le droit d'en consommer. Lugubre.
Le week-end, c'était le porte-à-porte, pour faire de nouveaux adeptes, dès mes premiers mois d'existence, avec mon père ou ma mère. Je me souviens encore de la première fois où j'ai du parler à un inconnu. J'avais 6 ans et j'étais avec mon père. Il m'a poussé vers la porte, un journal jéhoviste à la main. La porte s'est ouverte et j'ai bégayé un texte appris par coeur à un homme, qui a hurlé à mon père que c'était honteux d'utiliser ainsi des enfants pour faire du prosélytisme. Moi, je ne comprenais pas ce qui se passait et j'ai gardé en moi ce souvenir impérissable. Un article d'une des publications étudiées dans la secte avait expliqué que l'on pouvait frapper ses pieds au sol lorsque l'on avait fini le porte-à-porte. C'était une façon de dire que nous avions fait notre travail, c'est-à-dire chercher de nouveaux adeptes, et que les personnes qui n'avaient pas accepté de devenir jéhovistes, on s'en moquait. On "secouait la poussière", signifiant que Dieu pouvait les détruire, ça ne nous regardait pas : on avait fait notre job. Pire, on s'en réjouissait. Quelqu'un qui nous envoyait balader ? "C'est pas grave, il va mourir." Cet état d'esprit, cette haine de tous les humains ormis les membres de la secte, je l'ai développée comme tous.
A l'âge de 10 ans, j'ai pris la parole en public. Comme partout à travers le monde les témoins de Jéhovah sont en effet formés semaine après semaine pour parler publiquement, en vue de faire de nouveaux adeptes. A 10 ans donc, je me retrouvais sur une estrade, face à une cinquantaine de personnes, la Bible jéhoviste ouverte et le texte écrit par mon père devant moi. Cet exercice devint coutumier pour moi, puisqu'au-moins une fois par mois pendant 15 ans je montais ainsi sur une estrade, faisant face à plusieurs dizaines de personnes, récitant par coeur des textes écrits dans les livres de la société.
Vers 10 ans toujours, j'ai reçu mon premier cours de sexualité avec mon père. En fait, armé d'un livre imprimé par la société, mon père m'a juste indiqué que "le sexe avant le mariage est interdit." Et il m'a lu un texte expliquant que le fait de se masturber est également interdit. Pire, la masturbation rend homosexuel. Et l'homosexualité est passible de la peine de mort. A ma question "c'est quoi la masturbation ?", il a juste répondu "c'est le fait de se toucher le sexe". Et il m'a laissé seul en me demandant de prier Dieu. Quand on a 9 ou 10 ans, on ne sait pas forcément ce que signifient ses propos, ce qu'est "se toucher le sexe". Et si je devais prier Dieu, c'est que certainement j'avais du faire quelque chose de mal. Mais quoi ? La sexualité étant un véritable tabou chez les témoins de Jéhovah, je n'en ai rien appris de plus avec mes parents.
En grandissant, je devins comme mes parents un adepte farouche, convaincu que tout le monde allait bientôt mourir, sauf moi et mes "amis" jéhovistes. Nous, nous vivrions éternellement sur la terre transformée en paradis ! Je revois d'ailleurs encore ma mère, enfant, me dire "ne t'en fais pas, Jéhovah aura intervenu avant que tu n'aies l'âge d'aller au collège". Plus tard, cela se transforma en "ne t'en fais pas, la fin du monde aura eu lieu avant que tu n'aies le service militaire"... Avec cette conception des choses, inutile de se faire un avenir : de toute façon, Dieu allait tout détruire demain. J'ai ainsi connu de nombreux jeunes adultes, que nous invitions à la maison, qui nous expliquaient qu'ils ne voulaient pas de conjoint ou d'enfant, car leur priorité était la prédication. "On aura le temps après Harmaguédon (la fin du monde), me disaient-ils, récitant ainsi ce que disait l'organe officiel de la secte, La Tour de Garde. Aujourd'hui encore certains d'entre eux sont seuls, attendant inlassablement un évènement qui ne viendra pas.
Vers 17, 18 ans, j'ai été baptisé dans la secte. A compter de ce jour, ma mère ne pouvait plus "enseigner publiquement" devant moi ni faire une prière en ma présence. Sinon elle devait se couvrir la tête. J'étais devenu un "frère" et les femmes étant inférieures aux hommes ces tâches étaient maintenant mon rôle.
La vie chez les témoins de Jéhovah n'est pas de tout repos ni équilibrée, comme vous le voyez. Mais cela ne s'arrête pas là, malheureusement.
Battre ses enfants est essentiel. L'un des cantiques chanté par toute la famille lors des réunions jéhovistes parle des enfants et les définit comme "un bel héritage". Il poursuit en disant, mot pour mot : "Dieu qui fait ces dons [les enfants] dit 'use du bâton'." Les journaux du mouvements faisaient également l'apologie de la fessée et des coups, comme les illustrations qui en sont issues le démontrent. Mes premiers coups de "bâton" furent très jeune. Je me souviens encore du martinet qui trônait dans le séjour, mes parents clamant en nous fouettant "c'est pour ton bien". J'étais enfant lorsque mon père fit d'ailleurs une tournée à travers les diverses congrégations de la région pour parler pendant 45 minutes du thème "Comment éduquer d'une bonne manière ses enfants". Semaine après semaine, je l'entendais ainsi, du haut de l'estrade et à un public d'une centaine de personnes souvent, expliquer livre en main qu'il faut frapper ses enfants. "C'est un commandement de Dieu", disait-il. Après le martinet, il utilisa un bâton puis sa ceinture en cuir. côté boucle le plus souvent. Pour tout et n'importe quoi. Par exemple, j'avais l'obligation chaque semaine de lire les livres de la société. Un jour, je m'étais enfermé dans ma chambre, soit-disant pour lire comme j'y étais contraint le journal officiel de la secte, La Tour de Garde. Ma mère est entrée brusquement, alors que j'étais parti dans la lecture d'une bande-dessinée Lucky Luke. Elle m'arracha du lit, me mit deux claques fortes sur le visage, me fit descendre les escaliers en me tirant par le bras, me présenta à mon père qui lui était dans sa lecture de livres "religieux". Je le vis enlever sa ceinture en cuir et reçus ce jour-là de multiples coups. Des anecdotes telle celle-ci, j'en ai malheureusement de nombreuses à évoquer. Tel est le quotidien d'un enfant de témoins de Jéhovah éduqué correctement selon les principes de la secte.
Vers mes 10 ans, je fus également opéré d'un pied à Dieppe. Une opération bénigne, qui ne nécessitait que quelques jours d'hospitalisation. Arrivé à l'hôpital, je vis arriver deux gouroux locaux, qui se font appeler les "anciens". Avec mon père, ils me contraignirent à signer, allongé dans mon lit, un document attestant que je refusais la transfusion de sang. Aux ordres de mon père, j'étais prêt à mourir plutôt que d'accepter une simple transfusion. A cette époque, mon père était membre du prestigieux "Comité de Liaison Hospitalier", organe d'"anciens" qui allait ainsi faire signer à tous ceux qui subissaient une opération un tel document. Il était en effet connu à travers la région comme un fidèle jéhoviste et servait d'exemple à bien des adeptes. Concernant le refus du sang, j'avais perpétuellement sur moi, comme tous les adeptes quel que soit leur âge, une carte éditée par la société indiquant que je refusais totalement la transfusion.
Avec ma femme, nous avons quitté la secte en 2001. Cette année-là, un jeune adepte de 21 ans, Rémi, devait avoir une transfusion de sang pour survivre. A son chevet, son père, un non-témoin de Jéhovah, l'avait incité à accepter la transfusion. Rémi a porté plainte contre son père car son dernier ne souhaitait pas respecter son choix. Ce fut sa dernière action, puisqu'il mourrut en quelques heures. Quant il m'en parla, mon père exultait devant la "bravoure" du jeune homme. "Il a été courageux", disait-il... "J'aimerai avoir autant de courage que lui."
En 2001, j'ai reçu rapidement après le départ de la secte un appel de ma soeur. Au téléphone, elle m'indiqua que nous nous reverrions pas, tant que je ne serais pas redevenu témoin de Jéhovah. Depuis 14 ans donc, je suis "mort" pour elle, comme elle le dit elle-même. Elle fut toute mon enfance ma meilleure amie.
La dernière fois que j'ai croisé mon père, qui sert toujours de modèle dans sa congrégation de Bolbec, c'était il y a 5 ans, sur le parking du CHU de Rouen. En me voyant, ce dernier a foncé vers moi et m'a menacé. Le connaissant, je l'ai repoussé avant qu'il n'ait eu le temps de me donner un 'coup de boule'. Ancien karatéka, il a pris tout son élan et m'a frappé violemment. Je m'en suis sorti avec des hématomes aux jambes et aux bras. Convoqué par la gendarmerie, il a reconnu les faits. Le Juge, lui, a estimé que cela ne méritait pas un jugement... Je sais toutefois que cet homme, reconnu par tous les jéhovistes comme un exemple à suivre, recommencera dès que possible. Même si j'ai quarante ans.
Ma femme a également sa mère, son frère et sa soeur dans la secte. Ces derniers l'ont également rejetée. Sa mère lui a expliqué qu'elle ne souhaitait plus avoir le moindre contact avec elle, parce qu'elle n'est plus témoin de Jéhovah. Ce processus est obligé par la secte à tous ses adeptes. Et ils obéissent, par peur de représailles.
Vous le voyez, les dangers de cette secte sont multiples. Je souhaite que ce témoignage serve à tous pour vous préserver de ce mouvement, qui se fait passer pour une religion. Chez les témoins de Jéhovah, j'ai aussi cotoyé des escrocs, des pervers, des drogués, des alcooliques, des pédophiles... Tous ne le sont pas et dans les faits une majorité d'entre eux ignorent les faits rapportés ici. Mais sous des couverts de "religion" aux membres honnètes, bien sur eux, se cache une réalité que je ne souhaite à personne.
En 2012, la société des témoins de Jéhovah a été condamnée par la Justice américaine à verser 28 millions de dollars pour avoir caché des actes pédophiles sur plusieurs enfants, dont Candace Conti (photo - voir détails de l'affaire ici). Une bouchée de pain pour cette entreprise multimilliardaire, qui se place parmi les plus gros chiffres d'affaires de New York et qui a des parts dans de multiples entreprises. Savez-vous par exemple qu'elle a possédé des parts dans le capital d'une entreprise américaine qui construit des moteurs pour les avions de guerre ?
En savoir plus :
J'ai écrit 2 livres, Histoire Insolite Et Secrète des Témoins de Jéhovah (BoD, 2015 et 2017) et Témoins de Jéhovah, Paradis pour Pédophiles (BoD, 2017). Je suis par ailleurs Président de l'AIRS - Association d'Information sur le Risque Sectaire.
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20/01/2015
Harfleur : la Fête de la Scie 2015 est annulée
Programmé pour les 4 et 5 avril prochains, l'incontournable festival "Fête de la Scie" est annulé.
Le maire d'Harfleur, François Guégan, a indiqué que pour des raisons budgétaires Harfleur devrait se passer de son festival gratuit. Ce sont en effet 400 000 euros qui manquent dans les caisses de la Ville. Et la fête médiévale, pourtant particulièrement attendue par de nombreux Havrais et surtout par les commerçants d'Harfleur, est un dossier trop coûteux pour la commune.
2015 devait être la 29ème Fête de la Scie.
Photo : JeVisAuHavre.fr - Fête de la Scie 2014.
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02/10/2014
La Belgique et l'armée débarquent au Havre samedi
C'est un spectacle exceptionnel qui nous attend samedi 4 octobre à Sainte-Adresse.
A l'occasion du Centenaire de l'exil du Gouvernement Belge dans la cité, les plages de Sainte-Adresse et du Havre vont être une nouvelle fois un lieu de fête samedi, avec des navires de la Marine Nationale et un meeting aérien, sous le regard des badauds et du Roi des Belges, Philippe Premier. Des membres du Gouvernement français sont également annoncés.
Le bâtiment de commandement et de ravitaillement "La Somme" sera ainsi pour la première fois en escale au Havre. Ce navire participe entre autre au ravitaillement, aux côtés du "Mistral", bien connu des Havrais, du "Jeanne d'Arc".
Voici le programme de cette commémoration historique.
- A 10h00 Philippe 1er, Roi des Belges est reçu avec les honneurs militaires à l’Aéroport d'Octeville. Il se rendra ensuite à la mairie de Ste-Adresse.
- A 12h00 une plaque commémorative va être dévoilée sur le monument de la reconnaissance belge, rue de Sainte-Adresse au Havre. Les personnalités se rendront ensuite à l'Espace Claude Monet pour visiter l'exposition consacrée à la commémoration.
- A 14h30 une démonstration d'hélitreuillage en mer sera proposée par l'hélicoptère de sauvetage en mer et la SNSM. La patrouille de France fera également de la partie pour le meeting aérien aux côtés de F16 belges et d'avions de collection.
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04/09/2014
Vidéo : Le Havre 1938 - 1944
HISTOIRE DU HAVRE
De plus en plus d'images du Havre d'avant-guerre circulent aujourd'hui sur Internet.
Nous avons choisi de vous en présenter dorénavant régulièrement, avec des liens à découvrir sur l'histoire en images de notre ville.
Pour commencer, voici donc une vidéo composée d'extraits d'avant-guerre, ses commerces, son tramway, ses rues passantes, sa bourgeoisie profitant du port, son architecture. Un bond en avant nous emmène au coeur des terrifiants bombardements qui s'abattent sur la vie havraise, avant de présenter la cité ravagée et encore fumante des bombes alliées. C'était il y a 70 ans...
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02/09/2014
Fête de la mer des 6, 7 septembre 2014: le programme complet
SORTIR AU HAVRE, GRATUIT
La mer est en fête ce week-end au Havre ! En voici le programme et le détail des animations :
Cette fête traditionnelle se tient dans le quartier Saint-François pendant 2 jours. Avec des animations pour enfants et adultes, des concerts, des démonstrations... Une sortie au Havre incontournable !
SAMEDI 6 SEPTEMBRE
- 14h00 - 19h30 : animations musicales, dans tout le quartier. Avec : Big Band de Fécamp - Brass Band en Seine - Combi Combo Trio - Foumagnac - J.E.B. Trio - Latin Jazz Manouche Concept - Les Gabiers - Louisiane And Caux Jazz Band - Marinade - Trio Mc Donnell.
- 15h00 - 16h00 : démonstration d'hélitreuillage, dans le bassin de la Manche. Démonstration par le Samu de Coordination Médicale Maritime. Stand de présentation de leurs missions et animations avec du matériel.
- 17h30 : rencontre, au Centre Saint-François. Echanges avec le Père Jaouen (Bel Espoir).
- 21h00 - 23h00 : Bal, à la Criée. Avec Bul Mazette, à qui l'on a du le bal des Mozaïques cette année.
- 22h30 : Parade vénitienne des bateaux de pêche, dans l'avant-port.
- 23h15 : Embrasement pyrotechnique (feu d'artifice), quai Videcoq.
DIMANCHE 7 SEPTEMBRE
- 11h30 : 60ème bénédiction de la mer. Embarquement dans le Port de Plaisance, avec procession et cérémonie dans l'avant-port. La sonorisation pour le public est placée devant la Capitainerie.
- 13h00 - 19h00 : animations musicales, dans tout le quartier. Avec : Bagad Avel Vor - Batucada Corcovado - Big Band de Fécamp - Combi Combo Trio - Creuz’ la Vague - Foumagnac - J.E.B. Trio - KoolCast Jupo Brass Gang - Latin Jazz Manouche Concept - Les Gabiers - Louisiane And Caux Jazz Band - Marinade - Pied’S’Trad - Trio Mc Donnell.
- 15h00 - 16h00 : démonstration d'hélitreuillage, dans le bassin de la Manche. Démonstration par le Samu de Coordination Médicale Maritime. Stand de présentation de leurs missions et animations avec du matériel.
- 16h00 : Concert, en l'église Saint-François. Chants de la mer, par le groupe Vocal Arthur Honegger, dirigé par Jean Legoupil.
- 17h00 - 18h00 : Bal, à la Criée. Avec Bul Mazette, à qui l'on a du le bal des Mozaïques cette année.
EXPOSITIONS ET ANIMATIONS DES ACTEURS DU MONDE DE LA MER
Dans la Halle aux poissons et à ses abords sont à découvrir :
- les associations et institutions maritimes : l’ACORAM, la Marine nationale, la Préparation militaire et le Samu de Coordination Médicale Maritime Manche/ Mer du Nord, l’Association Havraise d’Accueil des Marins, Hydro Sup Marine, l’Institut Français de la Mer Comité Estuaire de la Seine, la Mission de la mer et la Société Nationale de Sauvetage en Mer.
- les associations environnementales : Aquacaux, la Cellule de Suivi du Littoral Normand et la Maison de l’Estuaire.
- les associations du patrimoine maritime : ADIAS ACH, Hirondelle de la Manche, et l’association Paquebots et Marine.
LES ANIMATIONS FAMILIALES
De nombreuses animations sont proposées en 3 lieux : quai Michel Féré, rue Faidherbe et quai de l’île.
- Divers ateliers : découverte de la faune et flore maritimes, jeux, démonstrations de bateaux télécommandés, concours de dessin, construction de moulins à vent, matelotage, initiations aux techniques de pêche, ateliers « climat », « portraits d’armateurs », « petits bateaux et belles régates » et « J’habite une couleur » avec la réalisation d’une fresque collective à la manière de Nicolas de Staël.
- Les associations et institutions présentes : Bouchon 276, Groupe amical des donneurs de sang bénévoles du Havre, Espace, Les Enfants de Mihary, l’association des Pêcheurs Plaisanciers du Havre, Les Rendez-vous de Saint-Vincent, Saint-Thomas d’Aquin, la Société Havraise d’Études Diverses, l’Office de Tourisme et la Ville du Havre.
- Et des manèges gratuits !
- Marché des corsaires et des flibustiers, marché des peintres et brocantelle d’objets de marine.
ANIMATIONS SPORTIVES
De nombreuses animations sportives gratuites sont proposées sur le bassin du commerce :
- Compétitions/démonstrations et initiations aux sports nautiques avec les associations de voile (Société des Régates du Havre, Société Nautique et de Plaisance du Havre), de kayak (Canoë Kayak Le Havre, Kayak Havre Océan) et d’aviron (Société Havraise d’Aviron). Baptêmes de plongée en caisson avec le Comité Départemental 76 d’Etudes et de Sports Sous-Marins et les clubs de plongée (Coelacanthe, CS Gravenchon, École de plongée Paul Eluard et Ocean’Eaux 76).
- L’association Oasis sera présente pour les inscriptions aux 15 km du Havre qui auront lieu le 14 septembre.
MUSEES
L’Hôtel Dubocage de Bléville, la Maison de l’armateur, le MuMa et le Muséum d’histoire naturelle sont ouverts et gratuits tout le week-end.
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15/08/2014
Livre - Les hommes qui ont inventé Le Havre, 1517-1939
LECTURE, HISTOIRE DU HAVRE
1517 : Le Havre naît, sous la volonté de François Ier. Une grande histoire commence.
Jacques Dubois a réalisé un ouvrage qui met en avant les hommes et les femmes qui ont œuvré pour que cette ville existe, se développe et perdure. Courage, intelligence, volonté, telles sont quelques-unes des qualités mises en avant par l'auteur.
Il y présente des ingénieurs, des responsables politiques, de simples citoyens, des commerçants, des industriels... Bref, tous ceux qui pendant près de 500 ans ont été les artisans du Havre.
Un très bon livre de près 400 pages, édité par les Editions des Falaises. Plus d'informations auprès de notre partenaire Amazon en cliquant sur la couverture.
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14/08/2014
A Etretat, la Région achète la chapelle Notre Dame de la Garde
ACTUALITÉ, ÉTRETAT
La Région, le Conservatoire du Littoral et la Ville d'Etretat oeuvrent ensemble pour la conservation de ce patrimoine religieux et touristique local.
Le président de la Région Haute-Normandie indique que "Notre-Dame-de-la-Garde est l'un des plus beaux endroits de Normandie. Il est donc légitime que nous cherchions à préserver sa vocation publique en contribuant au financement de manière forte." Actuellement propriété d'un particulier qui souhaite conserver son anonymat, la chapelle est un monument érigé en 1854. L'histoire raconte que les marins ont porté à bout de bras jusqu'à son emplacement élevé actuel les matériaux nécessaires à sa construction.
Le Conservatoire du Littoral pensait que Notre-Dame-de-la-Garde était depuis longtemps propriété de la commune d'Etretat, comme le sont la majorité des édifices religieux, depuis la Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, de 1905.
Photo Ville d'Etretat
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31/07/2014
Méli Vélo Breizh Tour : arrivée ce vendredi 1er août au Havre
RENCONTRE, LE HAVRE, GRATUIT
Le 17 mai, lors de la Fest'Yves, Nathalie Le Guillanton quittait Le Havre pour un Méli Vélo Breizh Tour.
Après une trentaine d'escales dans toute l'Armorique, sur le vélo dans la journée et sous un chapiteau embarqué la nuit, la voilà de retour ce 1er août 2014. A chacun de ses arrêts dans les sites bretons, Nathalie a offert à des centaines de personnes du spectacle : improvisations clownesques, concerts ou initiations au zazen.
Elle donne rendez-vous aux cyclistes Havrais aoûtiens à 18h15 sur la petite place en bas de la rue Flore pour l'accompagner jusqu'à la mer et un rendez-vous à 18h30 au niveau des bains maritimes à tous ceux qui souhaitent accueillir son arrivée au Havre.
Si vous désirez vous laisser emporter par la vague de cet exploit culturel et sportif, saisir "à chaud" son témoignage, partager son émotion et son récit d'aventures... Retenez votre soirée, apportez votre pique nique et une bouteille pour trinquer* !
*L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.
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