17/03/2009
L'artisanat en crise à la Chambre de Métiers de Seine-Maritime
La Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Seine-Maritime est-elle mal gérée ?
C'est en tout cas ce que clame la liste Artisans de Notre Avenir, qui y siégeait depuis 2005. Cette liste, qui comprend une vingtaine de membres élus, vient de déposer sa démission. Le motif invoqué est grave : de "très nombreux dysfonctionnements constatés dans la gouvernance de la chambre depuis plus de deux ans. Nous refusons de cautionner une situation qui ne fait qu'empirer au détriment du service et de la représentativité dus aux artisans de notre département".
Cette décision fait suite à la demande de démission du bureau et de son président, qui avait été réclamée par la liste en novembre 2008. Didier Brard, Président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, regrette cette décision, en soulignant que "ce n'est pas en faisant la politique de la chaise vide qu'on fait avancer les choses". Il rappelle par ailleurs qu'il a proposé sa place suite à la demande de la liste Artisans de Notre Avenir, mais que personne n'en a voulu.
Le budget de fonctionnement ayant été voté en novembre dernier, la Chambre de Métiers et de l'Artisanat peut heureusement continuer son activité dans notre Département, sans que la démission d'une vingtaine d'élus n'ait une trop grave conséquence.
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15/03/2009
Les socialistes veulent des états généraux de l'emploi et le remboursement des aides à Total
Des états généraux de l'emploi. « Et en urgence ! »
C'est ce que réclament les élus et les responsables havrais du parti socialiste. Dans un contexte marqué par une succession de « mauvaises nouvelles », la dernière en date étant les quelque 400 suppressions de postes chez Total en région havraise, le PS en appelle aux dirigeants de la Ville et de l'agglomération, au premier rang desquels le président de la communauté de l'agglomération havraise (Codah), Antoine Rufenacht. « L'emploi est la préoccupation principale des Havrais, estime Laurent Logiou. Or, ajoute-t-il, nous avons la sensation que le maire laisse passer les choses, qu'il fait la politique de l'autruche en attendant que le vent passe ».
Face à ce qu'il juge être « une léthargie béate », le PS veut dupliquer localement des propositions nationales qui n'ont pas trouvé écho. C'est le cas des aides publiques notamment que le PS veut conditionner. « Le Département n'a rien donné à Total depuis que nous sommes majoritaires », souligne Gérard Heuzé, conseiller général. « La Codah aide les entreprises, note Laurent Logiou. Or, quand elles gagnent de l'argent et se livrent, comme Total aujourd'hui, à des destructions d'emplois, il faut exiger que ces aides soient remboursées. »
48 millions d'euros d'aides des collectivités
Des aides publiques ? Le 16 décembre 2003, Total, alors en pleine préparation de son projet de construction de l'unité DHC - un investissement de l'ordre de 530
millions d'euros destiné à produire davantage de gazole - avait sollicité une aide de la Codah à hauteur de 30,7 millions d'euros. A l'époque, la décision avait été acceptée à trente-huit voix pour et neuf contre. Une semaine auparavant, c'est la Région, présidée par Alain Le Vern (PS), qui avait accordé une subvention de 4,5 millions d'euros. Le Département, quant à lui, avait apporté 12,8 millions d'euros au projet par une délibération du 17 novembre 2003, sous la présidence de Charles Revet (UMP).
Aujourd'hui, face aux investissements annoncés par Total (un milliard d'euros, dont 770 millions pour la raffinerie), les élus PS se montrent circonspects. Et Gérard Heuzé estime qu'Antoine Rufenacht doute lui aussi. « Sinon, dit-il, il n'aurait pas demandé un rendez-vous au patron de Total pour avoir des garanties. »
Source : Le Havre Libre. Photo d'archives mars 2008, campagne des municipales menée par Laurent Logiou.
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14/03/2009
François Fillon à la rescousse de Total
Après Antoine Rufenacht, c'est au tour du Premier ministre de soutenir le plan de l'entreprise Total.
Total, qui a réalisé un excellent exercice en 2008, avec 14 Milliards d'euros de bénéfice, a annoncé cette semaine près de 400 suppressions de postes dans l'agglomération havraise, a fait réagir assez violemment l'ensemble de la classe politique. Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi, était par exemple "scandalisé" par ce projet. Et peu de voix s'étaient élevées favorablement à ce plan, calamiteux au premier abord pour l'emploi. La surprise était venue du côté de la mairie du Havre, Antoine Rufenacht soutenant l'entreprise.
François Fillon va maintenant dans le même sens que le président de la CODAH (Communauté d'agglomération du Havre). Il juge que les mesures ont "été annoncées assez maladroitement, il faut le dire, par la direction de Total. Qu'est-ce que je constate ? Qu'il n'y a aucun licenciement, que Total va créer plus d'emplois qu'il n'en supprime en France, que Total va investir en 2009 en France". Total fait d'ailleurs parti des entreprises qui "assument pleinement leurs responsabilités sociales".
Il place le gouvernement en première ligne, soulignant que "le gouvernement sera très attentif à ce que ces engagements soient tenus" et explique le plan de destruction d'emploi, assurant qu'il est "normal qu'une entreprise s'adapte, qu'elle veuille produire moins d'essence parce qu'on a besoin de moins d'essence, plus de diesel parce qu'on a besoin de plus de diesel."
Photo : François Fillon avec Alfred Trassy-Paillogues, député-maire d'Yerville. Archive septembre 2006. Copyright Jevisauhavre.com.
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12/03/2009
Antoine Rufenacht trouve le projet de Total "porteur d'avenir"
Alors que des voix s'élèvent à droite comme à gauche pour manifester le mécontement face à la décision de Total de détruire près de 400 emplois dans l'agglomération havraise, Antoine Rufenacht, maire UMP du Havre et Président de la CODAH (Communauté d'agglomération du Havre) trouve "intéressant et porteur d'avenir un projet qui vise à moderniser les sites, renforcer l'outil et qui ne prévoit pas de licenciement".
Cette prise de position du Président régional de l'UMP va totalement à l'encontre du discours parisien du parti de droite. Dans son communiqué officiel, l'UMP soutient que "cette décision n’est pas acceptable en l’état de la part d'un groupe si fortement ancré dans l'économie française et qui dégage, année après année, de confortables profits".
La section havraise du Parti Socialiste dénonce de son côté "la logique financière du groupe Total qui s’ajoute à sa politique de précarité sanitaire (non reconnaissance des maladies de l’amiante dans la chimie comme à l’usine de Carling en Moselle) ou d’irresponsabilité environnementale (Erika, AZF…), ainsi que le double langage du gouvernement qui, par la voix du Secrétaire d’Etat à l’emploi, feint de s’émouvoir de la casse sociale orchestrée par Total, mais qui n’a pris aucune mesure à l’encontre des entreprises qui licencient alors qu’elles réalisent des profits et versent des dividendes à leurs actionnaires."
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10/03/2009
Total supprime près de 200 postes à Gonfreville l'Orcher
Total est l'une des entreprises qui réalisent le plus gros bénéfice en Europe. Le bénéfice de l'année 2008 s'est élevé à 13 Milliards d'Euros. Considérable !
Cela n'empêche pas la société de mettre à la porte cette année 199 postes à Gonfreville-l'Orcher. Total a une capacité de plus de 16 millions de tonnes de produits pétroliers, rien qu'à Gonfreville. Ce qui la place parmi les leaders Européens. L'annonce de ce jour fait frémir : cette capacité va être réduite de près d'un quart, avec la fermeture de l'unité de Notre-Dame-de-Gravenchon. Un nouveau coup dur pour l'agglomération havraise, déjà touchée de plein fouet par la crise et où le taux de chômage décolle à une allure considérable.
Car l'agglomération comptait sur Port 2000 pour continuer sa croissance. Si cela a été un moteur de croissance pour Le Havre et sa proche banlieue, la crise affecte considérablement l'import et donc ce qui devait être l'espoir de toute une région. Autre secteur qui fait vivre l'agglomération, le marché automobile est également en berne. De quoi affecter le moral déjà bien touché des havrais.
Les salariés de Total manifesteront leur mécontentement par un arrêt de travail de 24 heures, jeudi 19 mars 2009.
Photo : grève générale du 29 janvier 2009.
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