09/10/2012
Manifestations au Havre ce jour et jeudi
Grand Port Maritime du Havre en grève, Journée Européenne d'action pour la défense de l'emploi, manifestation de retraités et des jeunes...
Début des manifestations donc ce mardi 9 octobre 2012, avec un défilé intersyndical et interprofessionnel, à partir de 10h30, de la gare à l'Hôtel de Ville.
Le GPMH (Grand Port Maritime du Havre) fait écho à la manifestation, avec un préavis de grève de 24 heures, déposé par la CGT.
Jeudi, ce sera au tour des retraités, à l'appel de la CGT, de se retrouver à la Sous-Préfecture à 10h30. Les étudiants seront également présents, sous l'égide le l'Unef, qui met en avant la situation financière catastrophique des Universités, dont celle du Havre.
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04/10/2011
Contrôles de police à l'entrée du restaurant universitaire
L'Unef s'insurge sur les contrôles de papiers qui ont été réalisés à l'entrée du restaurant universitaire hier au Havre.
A compter de demain, le syndicat étudiant distribuera un tract (disponible ici), dénonçant "le racisme d'Etat". Voici le Communiqué, reçu ce jour, d'Erwan Lehoux, référent Haute-Normandie de l'Union Nationale des Etudiants de France : "Ce lundi 3 octobre, vers midi, les étudiants havrais qui attendaient pour déjeuner au restaurant universitaire ont eu une grande et mauvaise surprise. En effet, la police effectuait des contrôles d’identité, manifestement orientés au faciès, dans l'objectif manifeste d'arrêter des étudiants sans-papiers. Choqués, des professeurs et des étudiants se sont interposés pour faire cesser cette scène scandaleuse. Si la solidarité a payé car aucun étudiant n’a finalement été interpellé, la police a d'ores et déjà annoncé qu’elle reviendrait.
L’Unef, le syndicat des étudiants, condamne ces pratiques qui, loin d'être isolées, participent malheureusement d’une politique globale de stigmatisation de certaines catégories de français et de chasse aux sans-papiers. Comme toujours en cas de crise, il s'agit de détourner l’attention des français des vrais problèmes, à savoir une politique d'austérité injuste, qui fait payer la crise à ceux qui la subissent déjà le plus. Détourner l'attention, et même pire : désigner de faux responsables, l'étranger étant toujours le premier accusé en cas de difficultés économiques. Ainsi, en divisant la population, le gouvernement évite une mobilisation large contre les responsables de la crise économique.
Plus fondamentalement, l'Unef se voit contrainte de rappeler qu’il n’existe pas de couleur de peau pour être français. Il est inadmissible que certains citoyens soient plus contrôlés que d’autres et que des travailleurs ou étudiants vivent la peur au ventre du contrôle. Il faut fermement rejeter les manœuvres de « diviser pour mieux régner » du gouvernement, et déconstruire le discours négatif et erroné qui entoure l’immigration.
En outre, l'Unef rappelle que l’éducation ne doit pas être un privilège mais un droit ; un droit accessible à tous, français ou non, fils de cadre ou d’ouvrier… L’excellence ne passe pas par la sélection mais par une réelle démocratisation de l’enseignement supérieure.
Déjà l’année dernière, des mobilisations de soutient avaient eu lieu contre l’arrestation d’un étudiant sans-papier, faisant ainsi reculer la préfecture. L’Unef réaffirme qu'elle ne tolèrera pas qu'un étudiant soit reconduit à la frontière, cette année pas plus que l'année dernière.
Face à cette politique d'expulsion, l'Unef invite les étudiants sans-papiers à la contacter pour faire un point sur leur situation et les aider dans leurs démarches auprès de la préfecture. Par ailleurs, l'Unef demande à la Présidence de l’Université du Havre de se prononcer clairement et rapidement sur ses évènements qui ne peuvent qu’être condamnés. Comme ce midi, L'Unef en appelle à la solidarité et à la mobilisation de tous les citoyens afin d'éviter toute interpellation de sans-papiers."
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21/10/2010
L'Université du Havre, fermée en raison du risque d'escalade de la violence
La Présidence de l'Université du Havre a choisi de fermer et de mettre en sécurité l'ensemble des établissements qu'elle gère.
Dans un communiqué de presse reçu ce midi, l'Unef indique avoir réuni hier en Assemblée Générale "500 étudiants qui ont voté, à la majorité absolue des présents, la grève et le blocage de l'université à compter d'aujourd'hui."
Le blocage a été voté par 240 voix pour, 130 contre et environ 50 abstentions, sur les 7 040 étudiants que compte l'Université du Havre.
Le Président de l'Université du Havre, Camille Galap, constatant "la situation existante de blocage d'une partie de ses locaux" et tenant compte du "contexte de violences et de tensions qui va s'aggravant", a "décidé la fermeture et la mise en sécurité des bâtiments pédagogiques des trois UFR (Sciences et techniques, Affaires internationales, Lettres et sciences humaines) et de l'IUT - quai Fraissard - jusqu'au samedi 23 octobre 2010 à 13 heures."
Ce matin, des étudiants avaient réussi à pénétrer dans l’Université non pour manifester mais pour travailler ; ils en ont été chassés par le personnel administratif et par certains professeurs. Dans un communiqué, les Jeunes de l'UMP demandent "Pourquoi chasser ceux qui vont en cours et non pas ceux qui bloquent l’Université ?"
Ils "demandent donc à Monsieur Camille Galap de revenir sur sa décision et de tout faire pour permettre aux cours de se dérouler sereinement et normalement." Ils estiment en effet que "Monsieur Camille GALAP donne raison à la minorité d’excités qui empêche l’écrasante majorité des étudiants d’aller en cours."
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04/09/2010
Manifestation contre la "xénophobie d'Etat" devant la Sous-Préfecture du Havre
"Xénophobie d'Etat". L'expression lancée est forte et lourde de sens.
Les reproches faits à l'Etat Français ? L'amalgame entre délinquance et immigration, ainsi que le sort des Roms.
Dans la foule -près de 200 manifestants- les sentiments sont intenses : "Il y a 2 sortes de citoyens en France. C'est du jamais vu à la tête de l'Etat."
Côte à côte et présents dans un élan général, la CGT, l'UNEF, le Parti Communiste Français, le Nouveau Parti Anticapitaliste, la Ligue des Droits de l'Homme, Sud, le Parti Socialiste, la SNES FSU, le Parti de Gauche, Europe Ecologie, mélangés...
Pierre Dieulafait, conseiller municipal Vert, annonce sa crainte sans réserve : "Hitler non plus on le prenait pas au sérieux au début." Pour lui, "manifester est une chose importante, cela marche parfois même pour mettre fin à des conflits armés."
Pour le Président de l'Unef, la manifestation a plus "un côté symbolique ; elle sert à interpeler" mais ne fera certainement pas vaciller le Président de la République.
La Ligue des Droits de l'Homme dénonce "l'injustice sociale. C'est la vraie cause de l'insécurité, pas les Roms. La xénophobie est utilisée pour mettre en place des mesures liberticides : l'expulsion de 15 000 à 30 000 Roms." Il ajoute que "les Roms ont le droit de circuler en France mais pas forcément de travailler ; certains métiers seulement leur sont autorisés et un employeur qui voudrait les embaucher doit payer une taxe ! Donc on les expulse pour ressources insuffisantes, on détruit leurs caravanes et on dit qu'ils sont volontaires pour le retour au pays." Mais la cause des Roms n'est pas la seule raison de leur présence sur le parvis de la Sous-Préfecture : "Avec la nouvelle Loi d'Eric Besson, qui va passer en commission des Lois le 8 septembre, on durcit la répression vis-à-vis des migrants. Il y aura des zones d'attentes sauvages de créées, où ils seront assignés à résidence, ainsi que des nouveaux motifs d'expulsion, comme la mendicité agressive, à la tête du client, par exemple. Il conclut en indiquant que "l'ONU a rappelé que c'est notre humanité qui est en jeu."
Antoine Mary est venu accompagné de plusieurs avocats du Havre. Il est le Président Havrais du Syndicat des Avocats de France, qui a vu le jour en juin. "Les avocats défendent au quotidien des libertés. Aujourd'hui c'est collectivement que nous pouvons faire fléchir le Gouvernement. Les premières reconduites à la frontière ont été annulées par un Tribunal. Toutes les expulsions sont de fait proscrites par la Loi." Il scande que "l'indignité qui est faite à la France doit être lavée."
Une douzaine de femmes ont conclu la manifestation, par des chants. L'Hymne des Roms et d'autres airs du répertoire musical français. Avec entrain elle chantaient "Partageons la vie, la terre, imposons le genre humain"...
Samedi 4 septembre, un car partira du stade Deschaseaux à 11h00 vers Paris, pour la manifestation nationale.
Une actualité JeVisAuHavre.com.
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01/09/2010
Routes et Pont de Normandie bloqués, trafic SNCF à l'arrêt... Ce qui nous attend pour la rentrée sociale
C'est la semaine des rentrées et également celle du début des grèves au Havre.
- 3 septembre : Rassemblement devant la Sous-Préfecture du Havre "contre la politique sécuritaire du Gouvernement", à 17h00 ;
- 4 septembre : Manifestation nationale "contre la politique sécuritaire du Gouvernement", à Paris. Des départs en car sont organisés depuis Le Havre pour les étudiants ;
- 6 septembre : Journée nationale de mobilisation du monde éducatif ; grève des Cheminots à partir de 19h00 ;
- 7 septembre : Journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites ; grève des Cheminots toute la journée. A noter : le blocage de la brèque et du Pont de Normandie à partir de 14h00.
- 8 septembre : Grève des Cheminots jusqu'à 08h00.
- 1er octobre : Devant le Palais de Justice du Havre, manifestation de soutien de la CGT à deux responsables syndicaux du Port autonome du Havre, jugés en correctionnel pour "liens mafieux, enrichissements personnels, blanchiment d'argent et autres méfaits" (déclaration CGT).
En savoir plus...
> Appel à la manifestation de l'Unef "contre la politique sécuritaire du Gouvernement".
> Tract intersyndical d'appel à la manifestation du 7 septembre 2010.
> Vidéo : Les propositions de la CGT.
Une actualité JeVisAuHavre.com. Photo d'archives 19 mars 2009 - Le Havre en grève. Copyright Alexandre Cauchois.
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28/08/2010
Entretien - Erwan Lehoux, Président de l'Unef du Havre, suite aux nouvelles mesures gouvernementales pour les étudiants
L'Etat vient d'annoncer 9 mois et demi de bourse cette année, puis 10 l'année prochaine, ainsi que la possibilité de les cumuler avec une demi-part fiscale s'ils sont rattachés au foyer fiscal de leurs parents.
Comment réagissez-vous à ces annonces ?
A vrai dire, nous ne boudons pas notre plaisir. D'une part par conviction, car ce sont de réelles avancées à nos yeux - ou tout du moins des "non-reculs" en ce qui concerne les APL. D'autre part car nous avons ici la preuve que l'engagement syndical peut encore avoir une utilité et une certaine force.
Néanmoins, il ne s'agirait pas de déformer notre propos. Nous ne satisfaisons pas de ces seules victoires !
Ces annonces répondent donc partiellement aux revendications pour lesquelles vous aviez organisé une manifestation prévue pour la venue en début de semaine de Valérie Pécresse. Sonnent-elles donc un début d'année sociale calme pour l'Université havraise ?
J'allais aborder ce point. Ces annonces répondent à certaines de nos revendications. Ainsi, à l'UNEF, nous nous battions depuis des années pour la création du 10ème mois de bourse (voir notre site internet - www.unef-havre.new.fr -, rubrique "campagnes"). De même, nous nous sommes opposés à l'interdiction de cumuler APL et demi-part fiscale dès le début, au mois de juillet. Ainsi, nous avons été écouté sur ces deux points, c'est incontestable.
Mais cela ne règlera pas tout et ne permettra pas de mettre un terme à la précarité étudiante, ce qui est notre véritable fin. C'est pourquoi nous ne nous arrêterons pas là. Au contraire, ces annonces doivent nous motiver davantage. Nous avons réussi à faire reculer le gouvernement et à obtenir, en prime, des avancées, sans même commencer à nous mobiliser. Le rassemblement prévu au Havre, qui eût été l'un des premier, n'a même pas eu le temps d'avoir lieu ! Cela signifie que nous avons encore un potentiel considérable que nous pouvons mettre en œuvre afin d'obtenir encore plus.
Quelles sont vos autres revendications ?
Éradiquer la précarité étudiante, afin de permettre à tous d'étudier dans de bonnes conditions, est l'une de nos priorités. De fait, nous pensons que c'est grâce à l'éducation que nous pourrons changer la société et la rendre plus juste et plus démocratique.
C'est pourquoi, si l'éducation est notre priorité - nous soutiendrons ainsi la mobilisation enseignante du 6 septembre prochain -, nous n'en oublions pas pour autant d'autres luttes qui sont fidèles à nos valeurs. Et ce d'autant plus que notre rôle est aussi de défendre les étudiants et la jeunesse dans son ensemble.
Ainsi, nous participerons aux actions contre la politique sécuritaire de Sarkozy (le 3 septembre au Havre, 17h devant la sous-préfecture ; le 4 septembre à Paris, 14h à République). Nous serons aussi de la partie lors de la grande journée d'action nationale pour la défense des retraites, qui à la fois est socialement injuste et anti-démocratique - donc contraire à nos valeurs - et à la fois concerne directement l'ensemble de la jeunesse qui sera la plus durement touchée.
Pour nous l'enjeu sera dorénavant de réussir à mettre la jeunesse dans la rue. Si nous y arrivons - et nous y croyons -, c'est toute la stratégie du gouvernement qui s'écroule. Car soyons clairs, les dernières annonces du gouvernement en faveur des étudiants ne répondent pas à de véritables convictions du pouvoir au sujet de l'éducation qui serait un investissement durable - sinon, le gouvernement commencerait par geler non pas les salaires, mais les suppressions de postes. Il s'agit en réalité de calmer les étudiants afin d'éviter qu'ils ne descendent dans la rue à la rentrée, en même temps que la mobilisation contre la réforme des retraites !
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20/08/2010
L'Unef s'invite à l'inauguration de la Cité des Conteneurs
L'Union Nationale des Etudiants de France, syndicat étudiant, souhaite fêter à sa façon les nouveaux logements, qui seront inaugurés le 26 août.
En cause, ce ne sont pas les containers transformés en logements, mais des mesures décidées par l'Etat.
Les explications des responsables de la manifestation à venir : "en pleine crise, alors que les étudiants sont parmi les plus touchés par les difficultés économiques, le gouvernement décide de demander aux étudiants et à leur famille de choisir entre APL et demi-part fiscale".
Pour marquer leur volonté, alors que l'inauguration a été programmé avant la reprise des cours, l'Unef réunira des étudiants pour un pique-nique rue Marceau Prolongée. Le moyen de se faire remarquer des invités, parmi lesquels Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du recteur et des élus locaux.
En savoir plus sur la nouvelle Cité des Conteneurs du Havre : voir le reportage de Zone Interdite, du 18 avril 2010.
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