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04/05/2015

Bernard Cazeneuve s'exprime sur la Normandie... Et omet encore Le Havre

Source : Communiqué - Politique, Réunification de la Normandie


Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, par ailleurs ancien maire de Cherbourg, s'exprime sur la réunification des deux Normandies, un communiqué sanglant envers la Droite.

cazeneuve-960-320.jpgAttaqué ces dernières semaines sur la façon dont se fait le rapprochement de la Basse et de la Haute Normandie (voir article sur JeVisAuHavre.fr ici), Bernard Cazeneuve répond par des invectives contre la Droite. Ainsi, il indique que "Lorsque Nicolas Sarkozy a mis sur le métier l'ambition du Grand Paris, ses soutiens parlementaires se sont abstenus de donner à la Normandie l'unité et la force à laquelle les Normands aspiraient. Bien au contraire, beaucoup ont freiné, traîné les pieds face au projet de réunification par décret alors envisagé par L'Élysée. "

Il soutient également que les élus de Droite "n'avaient pas de projet d'ensemble pour la Normandie. Ce fut clair aux yeux de tous, lorsque Nicolas Sarkozy annonça, en 2009, un TGV Paris-Le Havre, oubliant dans son empressement à la fois Rouen et la Basse Normandie."

Alors qu'on apprenait il y a quelques jours que des services douaniers essentiels au Havre, allaient être mutés sur Rouen, Bernard Cazeneuve se veut pourtant rassurant : il affirme que tous les Normands "continueront à bénéficier de services régionaux proches de leurs territoires", mais aussi que, pour ce faire, "les fonctionnaires territoriaux qui en auront la charge pourront demeurer en poste là où ils exercent aujourd'hui leurs missions, avec esprit de service public et dévouement."

Lorsque le ministre de l'Intérieur cite la Cité Océane, c'est malheureusement, pour attaquer le projet du précédent gouvernement, d'amélioration du trajet SNCF Paris-Le Havre. De même, il s'est engagé hier à rencontrer les élus... à Caen et à Rouen.

Retrouvez ici l'intégralité de son communiqué :

"La réunification de la Normandie est un projet ancien. Aucune majorité de droite n'a vraiment cherché à la faire aboutir. Lorsque Nicolas Sarkozy a mis sur le métier l'ambition du Grand Paris, au cours de la précédente législature, ses soutiens parlementaires se sont abstenus de donner à la Normandie l'unité et la force à laquelle les normands aspiraient. Bien au contraire, beaucoup ont freiné, trainé les pieds face au projet de réunification par décret alors envisagé par L'Elysée. Aucune initiative ne fut prise à l'époque, pour surmonter ces résistances, notamment pas par ceux qui souhaitent aujourd'hui exercer des responsabilités régionales. Pour une raison simple : ils n'avaient pas de projet d'ensemble pour la Normandie. Ce fut clair aux yeux de tous, lorsque Nicolas Sarkozy annonça en 2009 un TGV Paris-Le Havre, oubliant dans son empressement à la fois Rouen et la Basse Normandie. Ce fut alors Laurent Beauvais qui rassembla les élus bas normands pour défendre leur territoire et Laurent Fabius qui réclama la desserte de Rouen.

Le gouvernement auquel j'appartiens a pris la décision de donner à la France des régions plus fortes et moins nombreuses. Dans la loi que j'ai personnellement portée au Parlement, il a fait le choix de redonner à la Normandie son unité. Par un amendement pertinent, soutenu par les parlementaires normands de la majorité, le député Alain Tourret a inscrit dans la loi le principe d'un équilibre entre les anciennes capitales régionales des collectivités fusionnées. J'ai donné, au nom du gouvernement, un avis favorable à cette proposition, qui permettra aux élus régionaux de choisir, in fine, le lieu des délibérations du nouveau conseil régional. Je ne doute pas que sur ce sujet, comme sur les autres, l'équilibre, la sagesse, l'unité prévaudront sur toute autre préoccupation. Il faut pour cela de la rigueur plutôt que de la polémique. Sur cette question, l'intérêt de la Normandie doit prévaloir sur toute autre considération.

C'est dans l'équilibre et la solidarité des territoires normands que l'unité de la grande Normandie doit trouver son énergie et sa force. Chacun d'entre eux doit y trouver sa place. Chacun doit être reconnu et valorisé pour ce qu'il a de meilleur. Voilà les fondations pour un projet pérenne, que Nicolas Mayer- Rossignol portera avec toute la hauteur de vue, le talent et la ténacité qu'on lui connaît.

Il me parait enfin important de garantir aux normands qu'ils continueront à bénéficier de services régionaux proches de leurs territoires et que pour ce faire, les fonctionnaires territoriaux qui en auront la charge pourront demeurer en poste là où ils exercent aujourd'hui leurs missions, avec esprit de service public et dévouement.

Désireux également que la répartition des grandes administrations déconcentrées de l'Etat soit absolument équilibrée, j'ai confié aux préfets préfigurateurs dans les sept nouvelles grandes régions le soin d'engager une large concertation avec les élus locaux. Je conduirai moi même deux réunions à Caen et à Rouen, avec l'ensemble des élus concernés. Je recevrai tous ceux qui ont souhaité me rencontrer afin de me faire part de leurs attentes. Le ministère de l'Intérieur a en effet la charge de coordonner cette réforme dans la transparence."

Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

19/04/2015

Fusion des régions : Le ton monte entre Caen et Rouen

19/04/2015 - Source : Les Echos - Réunification de la Normandie


Les relations entre la Haute et la Basse Normandie, jamais vraiment chaleureuses, deviennent glaciales.

le havre, rouen, caen, politique, préfecture, normandie, réunification, régionsUne première fuite annonçant Rouen comme siège du conseil régional, et donc future capitale politique de la Normandie réunifiée, a mis la Basse-Normandie en émoi la semaine passée. Dans ce schéma, Caen n’était que capitale administrative ou chef-lieu, un statut qu’elle refuse. Beaucoup y voient l’influence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et élu de la banlieue de Rouen.

"C’est le conseil régional qui sera le véritable centre de décision, pas la préfecture de région. Nous ne tomberons pas dans le piège doré que Laurent Fabius nous tend", a averti Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, un des trois départements bas-normands, et qui plaide pour Caen. Depuis quelques mois déjà, les deux villes sont en compétition et se battent pour influencer la future répartition des rôles, dans un dossier, faut-il le rappeler, supervisé par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ancien élu bas-normand.

Les présidents des deux conseils régionaux actuels, fabiusiens tous les deux, s’emploient à calmer le jeu. "Il nous appartient de construire un modèle équilibré qui serve la proximité, qui soit efficace, et de ne pas opposer Caen à Rouen, Rouen au Havre, le rural à l’urbain, la Haute à la Basse-Normandie", ont tenu à préciser Laurent Beauvais, pour la Basse-Normandie, et Nicolas Mayer-Rossignol, pour la Haute-Normandie.

L’opposition critique

L’opposition n’a pas tardé à critiquer la manière. "C’est confus, sachant que ce n’est ni confirmé, ni infirmé. Restons ­prudents, tempère Edouard Philippe, maire UMP du Havre. Ayons une logique de complémentarité. Ne donnons pas le sentiment que la réunification enlève quelque chose."

Le candidat déclaré de l’UDI aux élections régionales, le député de l’Eure (Haute-Normandie), Hervé Morin, enfonce le clou. "On ne peut pas construire la Normandie sur un malentendu. Une des deux régions ne peut pas être le grand perdant. La modernité, c’est le réseau et non la centralisation", lance l’ancien ministre de la Défense. Et de plaider pour la capitale politique à Caen, administrative à Rouen et économique au Havre.

Cet été, le gouvernement devra trancher et choisir un chef-lieu provisoire. Le définitif ne sera arrêté qu’en juillet 2016. Ça laisse encore du temps aux disputes.

Retrouvez l'article original sur Les Echos.

 

Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |