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25/03/2015

Départementales : Au Havre, le "ni-ni" est... de Gauche.

La politique havraise est vraiment bien à part.


Le maire UMP du Havre Edouard Philippe l'a toujours dit : pour lui, pas de "ni-ni" : il faut faire un choix et c'est celui du rejet du Front National.

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Cette position est ainsi soutenue par les candidats UMP éliminés au premier tour, que ce soit dans le canton du Havre-2 qui voit en face à face les frontistes Fouché-Saillenfest / Riquet Boulier et les socialistes Dubost / Vieuble, mais aussi dans le canton du Havre-3, où le binôme communiste Hervé / Lecoq est au deuxième tour opposé aux frontistes Pheulpin / Zune.

C'est donc à gauche que le "ni-ni" a trouvé refuge. Dans le 18ème canton (Le Havre-5), éliminé au premier tour, le binôme Bureau / Fouadh, rassemblant Nouvelle Donne, Front de Gauche et Europe Ecologie, n'appelle à voter ni UMP ni Parti Radical de Gauche, les deux listes encore présentes au second tour des départementales dans ce canton.

Sami Fouadh assume totalement ce choix en s'en expliquant : "La position de Nouvelle Donne a toujours été claire : on ne peut plus faire confiance aux politiques de droite et de gauche qui nous ont mené dans la situation actuelle après 40 ans d’alternance. J’assume mon choix, je continuerai à défendre sans relâche les populations les plus fragiles, je refuse de soutenir une gauche qui trahi ses valeurs en se couchant devant les lobbies et le monde de la finance, je n’apporterai plus jamais mon soutien à cette majorité incarnée par Valls et Macron, cette position est non négociable. Si le PS souhaite rassembler, qu’il mette en place la politique pour laquelle il a été élu comme l’appelle de leur vœux beaucoup de socialistes d’ailleurs, le discours du Bourget est bien loin malheureusement. Ma position est on ne peut plus claire, bien loin de tout calcul électoral, je n’appelle à aucune consigne de vote dans ce duel UMP/UDI versus PRG/PS, je reste fidèle à mes valeurs, et mon engagement, et je l’assume."

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24/03/2014

2008 - 2014 : évolution des forces politiques au Havre

Ce 23 mars 2014 restera historique au Havre, pour plusieurs aspects.

Elections-municipales-2014-a-Paris.jpgD'abord, il y a la victoire incontestable du candidat UMP et maire sortant, Edouard Philippe. Il l'emporte ainsi dès le premier tour avec 52,04% des voix. Un score que son mentor, Antoine Rufenacht, n'a jamais réalisé avant lui.

Le deuxième gagnant de cette élection havraise est l'abstention. Ainsi, les quelques 62 801 votants de 2008 sont devenus 53 209 en 2014. Soit une perte de 9 592 votants en 6 ans. Ces pertes de voix se retrouvent ainsi dans les chiffres :

 - Edouard Philippe, - 2 606 voix par rapport à son prédécesseur Antoine Rufenacht  pour la Droite. C'est donc bel et bien une victoire, mais gagnée d'abord grâce à l'abstention.

 - Nathalie Nail, - 9 486 voix en comparaison avec Daniel Paul pour le PCF. Pour la première fois le Parti Communiste, ancien gestionnaire historique de la Ville, se voit passer second dans une élection municipale derrière le Parti Socialiste, se présentant pourtant pendant toute la campagne comme le groupe du "Rassemblement" à Gauche.

 - Camille Galap, - 1 331 voix sur Laurent Logiou et Eric Donfu pour la Gauche apparentée PS. Le candidat Socialiste n'a aucunement gagné les suffrages recherchés par les instances rouennaises du parti.

 - Damien Lenoir, + 4 441 voix par rapport à Philippe Fouché-Saillenfest pour le FN. Il réalise là le meilleure score jamais obtenu au Havre pour le parti de Marine Le Pen, surfant sur la vague comme la majorité des candidats Frontistes.

 - Magali Cauchois, - 1 074 voix en comparaison avec François Leroux et Allain Guillemet pour l'extrême Gauche.

Le troisième événement de la journée est bien entendu l'entrée par la grande porte du Front National, qui multiplie par plus de 2,8 son nombre de voix. Il gagne ainsi 4 sièges au Conseil municipal du Havre.

Quant aux votants, ils ont également choisi d'avantage le vote blanc. Celui-ci fait ainsi un bond de plus de 76%. Signe que les candidats ne semblaient pas correspondre aux attentes des Havrais, ce chiffre s'ajoutant à un taux d'abstention jamais vu auparavant.

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07/05/2012

Politique : Après la Présidentielles, les Législatives

La page encore fraîche de la victoire de François Hollande laisse place dès ce matin à la campagne des Législatives.

DSC00668 (Copier).JPGL'ancien maire du Havre Antoine Rufenacht a indiqué hier que la victoire du candidat socialiste était d'abord dùe à "l'anti-Sarkozysme". A cela s'ajoute selon lui une mauvaise stratégie, n'ayant pas compris le message des électeurs du FN : "Il n'a pas convaincu les gens qui ont voté Marine Le Pen au premier tour, parce qu'ils ont des idées proches du Front National" "et il n'a pas attiré les électeurs qui ont voté Front National par rejet de la vie publique". Cela à quoi il faut ajouter, toujours selon Monsieur Rufenacht, le début trop tardif de sa campagne.

Du côté socialiste, si l'on reconnaît volontier que l'anti-Sarkozysme a en effet "participé à faire gagner François Hollande", on veut croire surtout que "son programme a reçu un vote d'adhésion fort." Ce que devront démontrer les Législatives, dont la campagne commence aujourd'hui.

Quelles perspectives pour les Législatives au Havre ?

Si la 8ème circonscription est déjà à Gauche, il n'en est rien dans la 7ème. Cette dernière était en effet détenue par Jean-Yves Besselat et auparavant encore par Antoine Rufenacht. Et c'est Edouard Philippe, l'actuel maire du Havre, qui s'y présente cette année, secondé par le maire d'Octeville-sur-Mer, où Nicolas Sarkozy a fait 59,74% des voix.

Dans la 7ème circonscription donc, où les deux têtes de listes UMP et PS sont respectivement Edouard Philippe et Laurent Logiou, voici les résultats à l'issue du second tour de la Présidentielle : François Hollande 51,71% - Nicolas Sarkozy 48,28%. Le combat s'annonce donc difficile pour la Droite, qui espère conserver là son dernier bastion de l'agglomération. D'autant que le premier tour de la Présidentielle a démontré qu'une triangulaire UMP - PS - FN y est possible...

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08/10/2011

Gilles Lebreton, professeur à l'Université du Havre, aux côtés de Marine Le Pen

Le Directeur du groupe de recherche en droit fondamental international et comparé (GREDFIC) à l'Université du Havre a rejoint l'équipe de la Présidente du Front National, en vue de 2012.

00001.jpgQui aurait cru que celui qui estimait que la Halde "répondait à des exigences internationales, européennes et nationales fortes" rejoindrait le parti d'extrême-droite ? En 2004, il affirmait en effet au Sénat que la création de la Haute Autorité de Lutte contre les Descriminations et pour l'Egalité avait pour objet "de restaurer les valeurs républicaines et la cohésion nationale et permettrait, conformément à un objectif de lisibilité, de simplifier l'organisation administrative."

Un grand écart donc, la Halde étant de longue date un adversaire farouche du Front National.

Mieux, Gilles Lebreton est directeur cette année d'un ouvrage collectif, Sarkozysme et droits fondamentaux de la personne humaine, où le Sarkozysme est présenté comme cédant "aux sirènes de l'idéologie sécuritaire, favorise l'individualisme libéral des " droits fondamentaux de la personne humaine " au détriment des valeurs républicaines". Marine Le Pen serait-elle devenue moins sécuritaire que Nicolas Sarkozy ? Gageons qu'entrant dans le cercle de la frontiste il aura à s'exprimer sur sa conception de la Halde et du tout-sécuritaire.

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05/05/2011

Les Centristes havrais en ordre de bataille pour 2012

Nouveau Centre et Parti Radical annoncent la création de la Confédération du Centre.

Logo_NouveauCentre.pngHubert Dejean de la Batie, référent Nouveau Centre de l'arrondissement du Havre, a réuni à ses côtés hier les adhérents des diverses mouvances sur le point de s'unir : le Nouveau Centre, le Parti Radical, l'Alliance Centriste et La Gauche Moderne.

L'ensemble doit former la Confédération du Centre, au niveau national comme local. Avec un objectif :6a00d83451df6269e20120a7ea3c1c970b-500wi.jpg 2012. Une échéance où l'ensemble de ces partis se devront d'être unis pour ne présenter qu'un seul candidat. Avec une base qu'ils souhaitent forte : l'Europe, un Etat économe et un Humanisme social et responsable.

Ce qu'ils pensent de la Gauche Pour les adhérents venus soutenir le nouvel ensemble, le Parti Socialiste n'apporte aucune solution sérieuse : "Le PS promet tout en fonction des sondages et des critiques contre l'Etat." Pour eux, François Hollande est amené à grimper durablement, celui que Nicolas Sarkozy appellerait "le prochain président". Quant à Dominique Strauss-Kahn, "l'Elysée a préparé les dossiers,alliance-centriste.png et il y en a !", lance une militante responsable dans la communication politique sur Paris.

Pour Marc Migraine, "si la Gauche gagne [en 2012], les dossiers havrais seront délaissés, la gare de Rouen sera à Saint-Sever. L'axe Paris-Le Havre en train sera donc abandonné. D'autant que Le Havre n'est pas politiquement parlant proche de Laurent Fabius, qui serait systématiquement ministre d'un Gouvernement socialiste".

lgm.jpgCe qu'ils pensent de la Droite Il est dangereux d'aller "sur des thèmes proches du Front National, alors que la principale préoccupation des Français, c'est l'emploi", soutient Francine Valetoux. Au sujet du parti d'extrême droite, les adhérents trouvent catastrophique l'idée portée par Marine Le Pen de sortir de l'Euro. Luc Lefèvre précise que "la dette de la France est en Euros. En sortant de la monnaie unique, on dévaluerait notre monnaie et donc notre dette augmenterait d'une coup de 20 à 30%..."

En ordre de bataille Alors que la Confédération du Centre devrait voir le jour dans les semaines à venir au niveau national, les partis membres sont déjà rassemblés localement. Avec un regrêt pour certains : que le Modem, dont sont issus plusieurs d'entre eux, ne se soit pas joint au mouvement.

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21/03/2011

Cantonales 2011 : le point sur la situation au Havre

Pas de surprise au Havre, mais des annonces pour le deuxième tour, voir pour les semaines à venir.

departement76.jpgConformément aux attentes, la majorité nationale et municipale a connu dimanche une baisse significative de ses voix. En centre ville, le parti d'Edouard Philippe a ainsi recueilli 34,81% des votes, soit près de 6 points de moins qu'il y a 7 ans. Agnès Firmin-Le Bodo n'a de surcroit que peu de report de voix à espérer, avec un Nouveau Centre à moins de 4%. Reste l'inconnue Front National. Les électeurs du parti de Marine Le Pen seront-ils tentés par l'extrême-droitisation ces dernières semaines du discours de membres de l'UMP ? La candidate havraise mise d'abord sur le vote au deuxième tour des nombreux électeurs traditionnels du parti, qui ont choisi hier de rester chez eux.

Le Parti Socialiste croit de son côté en son succès dimanche prochain dans ce canton, le Président du Conseil Général, Didier Marie, évoquant un "réel espoir de victoire".

Hubert Dejean de La Batie, responsable Nouveau Centre du Havre, invite à "voter sans hésitations pour Agnès Firmin Le Bodo", après le résultat décevant inattendu de sa candidate, Francine Valetoux. Il ajoute que "dans le canton 3, nous appelons à faire barrage au Front National, un parti qui est à l'extrême opposé des valeurs humanistes que nous défendons". Un appel à voter contre le Front National qui n'aura pas trouvé pour l'instant son relais à l'UMP havrais, qui par le silence s'installe dans l'ambiguïté dans ce canton.

Election après élection, la gauche et en particulier le Parti Socialiste, emporte les suffrages au Havre. Le parti de Matthieu Brasse s'installe ainsi aujourd'hui comme première force politique havraise.

Cette élection locale n'est pas sans inquiéter Edouard Philippe pour la municipale de 2013. Des changements en profondeur dans les semaines à venir semblent dores et déjà envisagés, qui devraient passer en particulier par la nomination de nouveaux Adjoints au maire au Havre ainsi que par le choix d'autres conseillers de quartier.

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25/09/2010

Les luttes intestines continuent au Front National de Seine-Maritime

Du rififi (encore et toujours) au Front National de Seine-Maritime.

DSC03674.JPGBruno Gollnish, s'il a le droit d'être candidat face à Marine Le Pen, aux élections internes du parti, il n'a en tout cas pas le droit de gagner...

Ainsi, Christelle Saulière, élue frontiste au Conseil Régional, a été "démissionnée" du parti en avril dernier (voir article) parce qu'elle soutenait Bruno Gollnish.

Le FN refuse maintenant des adhérents, au motif que ces derniers feraient une vilaine "tentative d'entrisme", destinée à "voter pour Gollnish" à la demande express de Carl Lang, un autre ancien FN qui s'est essayé sans réussite à la tête d'un autre parti d'extrême droite, le PDF (Parti De France, à priori rien à voir avec le format de fichiers électroniques, un peu comme le PDG n'a pas grand chose à voir avec le MEDEF).

Ce qui est bien avec le FN, c'est que quand ils ont un différent, ils l'affichent publiquement, noms à l'appui... Marie-Claude Joly, par exemple, se retrouve présentée comme la gentille fifille à Carl, qui balance tout sur son patron quand on l'appelle, sur le site départemental du FN 76 (à retrouver ici...).

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03/09/2010

Entretien - Najwa El Haïté, Présidente de SOS Racisme Haute-Normandie

Alors que commencent en France des 'manifestations contre la "xénophobie d'Etat"', rencontre avec la Présidente en Haute-Normandie de l'association SOS Racisme.

Najwa El Haïte.JPGPourquoi porter les couleurs de SOS Racisme ?

"Les objectifs de l'association ont beaucoup évolué depuis les années 80. A sa création, SOS Racisme s'intéressait exclusivement aux problèmes raciaux, ethniques. Aujourd'hui nous luttons contre toutes sortes de discriminations, même géographiques ou sociales. Ce que certains appellent des "Français de souche" peuvent en effet avoir du mal à trouver du travail, simplement parce qu'ils viennent d'un quartier populaire. C'est une discrimination que nous dénonçons et contre laquelle nous travaillons.

Car SOS Racisme n'est pas qu'un mouvement contestataire. Nous sommes aussi une force de proposition.

Il était important pour moi de porter le combat dans un milieu associatif. Mon adhésion consiste à participer à l'évolution des mentalités. J'étais auparavant au bureau national de Ni Pute Ni Soumise, que j'ai quitté pour des divergences d'opinion.

SOS Racisme avait aussi la réputation d'être un sous-marin du PS. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Personnellement, je suis membre du Parti Socialiste, mais il y a aussi des gens de droite à l'association. Au Havre, Bertrand Binctin, par exemple, qui est Adjoint au Maire UMP, est adhérent de SOS Racisme."

Certains journaux ont affiché dernièrement que la France est un "pays raciste". Partagez-vous cette opinion ?

"Non. La peur de l'autre est humaine. Ce que tous veulent, c'est la sécurité. J'ai l'occasion de parler avec des gens qui votent Front National mais qui ne sont pas pour autant racistes. Ce n'est pas la couleur de peau qui leur pose problème, c'est le sentiment d'insécurité, né souvent d'amalgames. Ce qu'il faut qu'ils comprennent, c'est que ce n'est pas le FN qui ramènera l'ordre. La gauche doit d'ailleurs continuer à s'approprier le thème de la sécurité.

Pour tout dire, personnellement je n'ai jamais eu à subir le racisme ; certains de mon entourage oui. Des discriminations à l'emploi et au logement en particulier."

La création de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l'Egalité) n'a-t-elle pas enlevé sa raison d'être de SOS Racisme ?

"La HALDE est une institution publique, nous une association. Nous faisons un travail complémentaire. Le Président de SOS Racisme est par ailleurs membre du Comité d'Administration de la HALDE. Il peut nous arriver d'être en désaccord, comme pour les Roms ; nous suivons la décision du Tribunal Administratif qui a reconnu illégales les actions du Gouvernement."

Quelles actions menez-vous au Havre ?

"Plus que du racisme, nous nous y intéressons aux discriminations : à l'emploi, géographique et au logement. L'une des marques de fabrique de SOS Racisme, c'est le "testing". Nous en avons réalisé à Rouen mais pas encore au Havre. Ce sera fait prochainement. Nous savons par exemple que certains ont des difficultés à trouver un appartement en centre ville, auprès des bailleurs sociaux.

Nous souhaitons également que la Ville du Havre embauche prioritairement pour ses travaux des jeunes Havrais. Et que l'amalgame 'jeune = délinquant' cesse. La jeunesse, au Havre comme ailleurs, demande qu'on cesse de la stigmatiser. Elle veut s'en sortir, elle est pleine de compétences. Certains parlent de "jeunes" uniquement pour parler de couleur de peau. C'est regrettable.

Mais attention à la victimisation. Un jeune qui ne trouve pas du travail, quelle que soit sa couleur de peau, quelque soit son quartier, doit assurer sa mobilité et avoir un diplôme pour vivre."

Etre femme, issue de l'immigration et conseiller municipal, n'est-ce pas une gageure ?

"C'est un combat. Le plus difficile, c'est la parité. Etre une femme en politique, quelque soit le parti, c'est pas facile. C'est un monde d'hommes. Il y a 16% de femmes députés et 17% de sénatrices. Ca donne une idée du travail qui reste à faire. De plus, le nouveau scrutin qui devrait être mis en place pour les conseillers territoriaux en 2014 accroîtra encore le problème."

Que pensez-vous des manifestations qui commencent aujourd'hui ?

949637459.jpg"Nous avons vraiment affaire à une xénophobie d'Etat. Elle est née lorsque Nicolas Sarkozy a repris le programme du FN. Il a créé un amalgame entre immigration et insécurité.

Retirer la Nationalité Française, c'est extrêmement grave. Vous n'êtes plus un Français comme les autres, vous pouvez cesser du jour au lendemain d'être Français... Le principe d'égalité, qui est un fondement de la République, est remis en cause.

Le Gouvernement a accumulé les amalgames. D'abord il y a eu le débat sur l'Identité Nationale. Un débat utile, à une heure où la Marseillaise est sifflée, mais qui a été dirigé afin de stigmatiser une partie de la population. Il faut être fier d'être Français, c'est important. La France a une histoire dont elle ne doit pas avoir honte, basée sur des valeurs fortes : des droits et des devoirs inhérents à tous, la laïcité, qui inclut la liberté de culte... Dans la lancée, il y a eu la burka. Ils ont utilisé la cause des femmes pour stigmatiser là encore la population. On ne peut accepter cette tenue qui fait de la femme un véritable fantôme. Mais lancer le débat en même temps que l'Identité Nationale, les minarets -parce qu'un sondage en Suisse révélait que la population ne voulait pas voir de minarets dans leurs pays-, et les Roms... Ca fait beaucoup !

Pensez, maintenant, dans l'esprit des gens il y a un amalgame entre les Roms, les Roumains et les gens du voyage ! Honte à la France, pays des Droits de l'Homme. Ces mesures n'ont qu'un objectif : cacher l'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.

Jusqu'à fin septembre, il faut que la mobilisation soit forte, afin de faire reculer le Gouvernement, comme on a fait annuler en son temps le CPE. Associations, syndicats, partis politiques, il faut que tous participent pour se faire entendre."

En savoir plus : Voir le blog de Najwa El Haïté...

Une interview exclusive JeVisAuHavre. Photo : Copyright Alexandre Cauchois.

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10/06/2010

Du rififi au Front National normand

Le Front National a définitivement fermé ses portes à l'élue normande Chrystelle Saulière.

chrystelle sauliere.jpgNous vous l'annoncions en avril, Chrystelle Saulière était devenue indésirable, puisque préférant Bruno Gollnish à Marine Le Pen pour présider le parti d'extrême droite.

Elle était également la seule élue frontiste à vivre en Haute-Normandie, les autres résidant sur la région parisienne (voir la note "Connaissez-vous vos conseillers régionaux FN ?").

Elle vient d'être remplacée à son poste de Secrétaire Départementale du FN de l'Eure par Jean-Michel Dubois, un proche de Marine Le Pen. Il faut savoir que ce vice-Président du FN est conseiller municipal d'Enghien-les-Bains depuis 1995 et conseiller régional d'Ile-de-France.

Suite à son départ du parti, la conseillère régionale se lâche : "La démocratie semble bien difficile a être acceptée au Front à l’heure actuelle. J’en suis un exemple vivant, et d’autres peuvent témoigner aussi."

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23/04/2010

Le seul conseiller régional Normand FN démissionne de son parti

tract fn régionales 2010.jpgLe Front National souhaite la démission de Christelle Saulière, seule élue frontiste du Conseil régional de Haute-Normandie à vivre dans la région.

Christelle Saulière, Secrétaire départementale au Front National de l'Eure, a été invitée par le siège du parti à démissionner. Le motif ? Elle soutiendrait Bruno Gollnish plutôt que Marine Le Pen pour remplacer Jean-Marie Le Pen à la tête du parti.

Rappelons que Christelle Saulière est la seule élue frontiste à vivre en Haute-Normandie, les autres résidant sur la région parisienne (voir la note "Connaissez-vous vos conseillers régionaux FN ?").

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27/03/2010

Connaissez-vous vos conseillers régionaux FN ?

Si vous avez un temps soit peu suivi la campagne des élections régionales, peut-être vous êtes vous demandé qui étaient les membres des listes présentées.

Parmi les élus à la Région en Haute-Normandie, nous avons 6 membres du Front National. Petit tour d'horizon de ceux qui proposent de "développer la Normandie", de la "réunifier", ou encore de "soutenir les paysans, les artisans, les ouvriers et tous les Normands"... Paris-Normandie, toujours aussi bien documenté, avait parlé de cette liste en la qualifiant de "liste qui veut refléter la diversité régionale : les candidats proviennent de tous les coins de la Haute Normandie". Qu'en est-il vraiment ?

tract fn régionales 2010.jpgLa tête de liste, Nicolas Bay, est pour beaucoup un strict inconnu. Opposé depuis toujours à Marine Le Pen (il n'a jamais manqué de la nommer de doux noms d'oiseaux plus propres aux trottoirs qu'à la politique) et membre du MNR il y a encore quelques mois, il est conseiller municipal sortant de Sartrouville, dans les Yvelines. Vous avez du le voir, le soir du 2ème tour, aux côtés de la future Présidente du Front National, au siège du parti, plutôt qu'à Rouen aux côtés des adhérents.

Thierry Légier, quant à lui, est depuis des années le garde du corps du Président du Front National. A ce titre, il vit en région parisienne et il a arpenté la campagne de Provences Alpes Côtes d'Azur, ou son patron s'était présenté.

Jean-Michel Dubois est de son côté élu municipal à Enghien les bains, ville qui se situe au Nord de Paris. Il est d'ailleurs conseiller général en Ile de France.

Marie-Estelle Préjean était conseillère régionale d'Ile de France jusqu'à ces élections. Elle était également conseillère municipale de Bondy, ville située à l'Est de Paris.

Elisabeth Lalanne-de-Haut se trouve être Lieutenant de Police dans le 4ème arrondissement de Paris. Comme l'indique son profil sur JDN Réseau, elle n'a jamais quitté Paris et sa proche agglomération.

Christelle Saulière est Secrétaire départementale du Front National de l'Eure. C'est la seule Normande de l'équipe élue !

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15/04/2009

Nouvelle campagne choc du Front National (2)

roger salengro aurait voté Front National.jpg"Roger Salengro aurait voté Front National". Tel est le titre pour le moins accrocheur avec lequel Marine Le Pen fait campagne dans notre région.

Louis Alliot avait affiché le socialiste Jean Jaurès (voir l'article de JeVisAuHavre.com du 22 mars), Marine Le Pen choisit Roger Salengro. Le Front National choisit décidément des leaders incontestables de la gauche pour sa campagne des élections européennes.

Mais qui était Roger Salengro ?

Enfant du Nord de la France, il a adhéré à la Section Française de l'Internationale Ouvrière (la SFIO) alors qu'il étudiait à la faculté de Lettres de Lille. Il a fondé par ailleurs un groupe d'étudiants collectivistes et se rendait fréquemment dans les réunions de la droite pour porter la contradiction.

Syndicaliste, il est arrêté en 1914 sur ordre du Préfet du Nord. Rapidement libéré, il se rend au front et est fait prisonnier en 1915. A sa libération en 1918 il continue ses actions de militantisme en devenant l'un des principaux animateurs de la SFIO dans le Nord, dont il deviendra secrétaire administratif. Il est rapidement élu conseiller municipal et conseiller général, puis maire, député, et enfin ministre de l'Intérieur. Il participe ainsi activement aux victoires socialistes et au Front populaire aux côtés de Léon Blum.

Roger Salengro, en homme de gauche, luttait activement contre l'extrême droite. Il a ainsi porté en avant un projet de nationalisation des journaux d'extrême droite, suite aux accusations quotidiennes portées à son encontre. Il était ainsi accusé entre-autres de désertion et d'homosexualité.

Ces attaques incessantes auront eu raison de sa vie, puisqu'il s'est suicidé en novembre 1936, à Lille. Ses derniers écrits auront été à Léon Blum et à son propre frère : "S'ils n'ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort".

Roger Salengro aurait-il voté Front National ? A vous de juger...

Photo : militante collant des affiches du FN pour les élections européennes de 2009.

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22/03/2009

Nouvelle campagne choc du Front National

front national jean jaures louis aliot.jpgJean Jaurès est depuis toujours une référence de la gauche. Après Nicolas Sarkozy, c'est au tour d'un candidat du Front National, Louis Aliot, de se l'accaparer.

"Jaurès aurait voté Front National". Tel est la nouvelle affiche que certains ont pu voir collée sur des murs, à la veille du 150ème anniversaire de la mort du socialiste. Un slogan étonnant, au vu des luttes de l'ancien député de la IIIème République.

En effet, Jean Jaurès, qui était député socialiste a milité :

- contre les "lois scélérates", c'est à dire contre des lois qui réprimaient le mouvement anarchiste, auteur d'attentats, par des sanctions lourdes. Le FN prône quant à lui la peine de mort pour ce genre d'exactions.

- pour la reconnaissance de l'innocence de Dreyfus.

- pour la création du Parti Socialiste français. Il en était d'ailleurs le porte-parole à l'Assemblée Nationale.

- en créant le journal L'Humanité, qu'il dirigea jusqu'à sa mort.

- en dirigeant la SFIO avec le marxiste Jules Guesde.

- en luttant contre les guerres et la montée du nationalisme.

S'il a déclaré "A celui qui n'a plus rien, la Patrie est son seul bien", Jean Jaurès était loin d'être le nationaliste que le candidat frontiste à l'élection Européenne veut y voir.

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