05/07/2010
Les Salamandres en voie de disparition
Le dossier du club omnisports américain du Havre fait débat au Conseil municipal.
Nous vous parlions d'une situation catastrophique pour le club le 29 juin (voir article). Et alors que le club omnisports américain risque la fermeture, l'article de Marie-Paule Salmon, paru dans Le Havre Presse trois jours plus tard, fait apparaître des chiffres erronés, d'après Guillaume Marignan. "Dans quel but ?" s'interroge le Président de la Ligue de Normandie, dans un courrier.
Le journal citait Agnès Firmin Le-Bodo, chargée des Sports à la Ville du Havre, qui indiquait : "Je suis stupéfaite par cette attitude et ce harcèlement. Le club présente un projet que nous acceptons de subventionner à 30%. Il perçoit déjà 25 000 € pour 150 licenciés plus l'avenant à intégrer, possède un terrain qui nous a coûté voilà 7 ans 750 000 €".
Guillaume Marignan, de son côté, indique que malgré la montée d'une des équipes en D2 et des résultats récurrents, le budget annuel attribué par la municipalité est inchangé depuis 10 ans. Pire, il est en baisse de 11,5 % entre les saisons 2008/2009 et 2009/2010.
L'élue havraise, qui se trompe également dans le nombre de licenciés du club, omet un autre aspect plus important : le terrain est loin d'appartenir aux Salamandres.
Conçu il y a effectivement 7 ans, le terrain synthétique Youri Gagarine n'est utilisé que depuis 4 ans par le club. Et il ne leur est pas dédié, puisqu'il est utilisé prioritairement par les joueurs du Havre Rugby Club. Ce ne sont pas 750 000 € qui ont été dépensés pour les Salamandres...
La question a été débattue ce soir au Conseil municipal. Les élus de l'opposition ont appuyé la demande des Salamandre, Nathalie Nail, du groupe communiste, soulignant que "le club fait beaucoup pour Bléville et pour les Havrais". Catherine Troallic, du groupe socialiste, a ajouté que "ce club est un atoût pour l'image de la ville du Havre" et que contrairement à ce qui a été annoncé à la presse ce ne sont pas 30% mais 23% du budget du club qui est pris en charge par la Ville.
Agnès Firmin Le-Bodo, de son côté, a justigé la "profonde mauvaise foi"de "Monsieur M, pour ne pas le citer".
Elle a dénoncé "le procès d'intention" qui lui est fait, ajoutant toutefois dans la lancée que la ville subventionne "un groupe de petites filles qui font du pom-pom girl". Elle a également indiqué que la subvention du club a été "multipliée par deux en dix ans", alors que le club compte "120 licenciés".
Elle a conclu son élocution en renvoyant le club au Département de la Seine-Maritime, en demandant "Combien donne le département ? 5 000. Vous devriez regarder ce que l'on fait chez vous", s'adressant à l'opposition municipale.
Le dossier des Salamandres, sportif au départ, est devenu politique.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (5) | | Facebook | |