30/06/2010
Le futur grand stade vu par le cabinet d'architecture SCAU
Le cabinet d'architecture SCAU est le concepteur du Stade de France. Il travaille actuellement sur les projets du Havre et de Valenciennes.
Extraits d'une interview du site Batiactu (à lire en intégralité ici) :
Luc Delamain (SCAU) : "Les projets que nous faisons actuellement pour le Havre et Valenciennes prennent place en face du stade existant. Dans ces métropoles, le club est plus fort que tout, il a une vraie empreinte sur le territoire. On peut alors parler d’enracinement, un peu comme pour un lieu de culte. (...) Les structures qui se trouvent en entrée de ville ont le défi de créer un autre lieu. (..) Les stades doivent montrer leur polyvalence : ce nouvel endroit doit être rentabilisé, notamment par de nouvelles activités ou de nouveaux services.
Batiactu : Vous parlez de polyvalence, concrètement qu’est ce que cela signifie ?
L.D : La polyvalence prend en compte la notion économique. Il faut réfléchir au rapport entre l’intérieur et l’extérieur, ce qui se passe dans le stade et autour du stade. Les stades peuvent par exemple proposer des services, des espaces de réception. Aux environs, on peut réaliser des équipements destinés à faire vivre le quartier comme des hôtels, des commerces, des bureaux.
Batiactu : Vous avez imaginé un projet de stade à Casablanca avec des oasis, pourrait-on voir la même chose en France ?
L.D : A Casablanca, on voulait offrir des espaces où famille et amis puissent se détendre, consommer et passer un bon moment. Cette idée est un peu similaire dans notre projet du Havre, avec la création d’un seul niveau, où les gens profiteront des commerces, des services et se retrouveront tous ensemble. Un espace où les supporters se regroupent, se fédérèrent, discutent après un match : ici, la structure impose, en quelque sorte, des règles de vie.
Batiactu : Toutefois, cette polyvalence n’est-elle pas antinomique avec un sport aussi populaire que le football ? N’est-ce-pas un frein à l’appropriation du site ?
L.D : Tout dépend de la notoriété du club. C’est même fondamental ! Ainsi, selon les cas, on peut voir des nouvelles histoires se créer ou bien, si la notoriété du club est forte, on peut continuer sur une même histoire dans un autre lieu. Par exemple, au Havre, nous voulons une identité forte, presque aussi forte que le club. Ici, le stade, c’est un lieu, une architecture, un monument dans la ville, un repère. Il y a dans tout cela des notions de quartiers, d’arène… avec l’idée de se retrouver."
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |