22/11/2010
Il y a cent ans un ouvrier du Havre était condamné à mort par "erreur"
Le 25 novembre 1910, la Cour d’Assises de Seine Inférieure condamnait à mort un ouvrier du port du Havre, du nom de Jules Durand, accusé, sur la base de faux témoignages, d’avoir commandité le meurtre d’un « jaune », au cours d’une réunion du syndicat des ouvriers charbonniers dont il était le secrétaire.
Communiqué - "Bien moins connue du grand public que les affaires Dreyfus, Seznec ou Dominici, l’affaire Jules Durand est probablement la plus grande erreur judiciaire que la France ait connue au XXéme siècle
Faut-il rappeler en effet que contrairement au capitaine Dreyfus, Jules Durand a été condamné à mort, avant de perdre la raison au cours de son incarcération que contrairement à Seznec ou Dominici, Jules Durand a été reconnu innocent et définitivement réhabilité par la Cour de Cassation en 1918 ? Alors pourquoi, aujourd’hui, cette affaire si tragique est-elle à ce point tombée dans l’oubli ? N’est-il pas temps de rendre à cet innocent, condamné "au nom du peuple français" à avoir la tête tranchée, l’hommage solennel qui lui est du ?
C’est précisément dans ce but que des représentants des professions judiciaires, des syndicalistes, des militants associatifs, des artistes, ont décidé de se retrouver devant la tombe de Jules Durand, 100 ans jour pour jour, après sa condamnation à mort, le jeudi 25 novembre 2010, afin de lui rendre hommage et évoquer sa mémoire.
Tous les Havrais sont invités à se joindre à cette commémoration, qui se déroulera à 9h30 au cimetière Sainte Marie."
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | |