22/04/2012
Le Havre a voté ce dimanche
18 heures. Les grands salons de la Ville du Havre attendent calmement les hordes de responsables des 144 bureaux de vote.
18h29. Premier résultat, issus du rez de chaussée de l'Hôtel de Ville. Nicolas Sarkozy est devant, largement : 32,47% contre 25,86% pour François Hollande. Les autres résultats, issus des bureaux les plus proches, diminuent lentement l'écart entre les deux candidats. Jusqu'au 18ème bureau, l'écart se resserrant fortement (27,98 contre 27,58, soit 36 voix d'écart).
18h42. En 13 minutes, tout a basculé. François Hollande passe devant, avec 1% d'avance. Et le candidat du Front de Gauche passe derrière Marine Le Pen. Quant à François Bayrou, il baisse lentement, sous les 8%. Une minute plus tard, le 29ème bureau à afficher ses résultats réduit l'écart à 5 voix.
19h00. 84 bureaux, avec un taux de participation estimé à 74,24%. L'écart entre François Hollande et Nicolas Sarkozy est de 4% (28 contre 24%), Marine Le Pen est à 17%, suivi de Jean-Luc Mélanchon à 16%.
Autour des cocktails, les visages sont crispés, l'ambiance est froide chez les militants UMP. Chez les élus aussi. Laurent Logiou, candidat aux législatives, parle quant à lui du porte-à-porte, qu'il reprend dès demain dans les rues du Havre pour soutenir le candidat socialiste.
A 19h24, le taux de participation définitif est connu : 73,22%. Et pour la première fois, François Hollande atteint les 30% au Havre. Un score en-dessous duquel il ne descendra plus, résultat après résultat.
A venir : les résultats par canton du Havre...
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23/03/2012
Laurent Fabius au Havre, pour 100 jours de Présidence
Le député de Seine-Maritime a présenté, au-delà d'un simple programme, la manière que devra utiliser François Hollande pour diriger, s'il est élu.
Après un passage à Sciences-Po au Havre pour parler de la place de la France dans l'Europe et dans le monde, Laurent Fabius s'est rendu hier soir dans une salle communale pour parler du projet présidentiel socialiste.
Aux côtés des candidats aux législatives, Laurent Logiou, Nada Afiouni, Catherine Troallic et Matthieu Brasse, l'ancien Premier ministre a tenté le jeu de la vérité, devant un public de 200 Havrais et Havraises. "Sans que la Presse locale n'en ait parlé, alors que l'information de l'annulation au même moment d'une réunion UMP a quant à elle été relayée", indique Matthieu Brasse, Secrétaire de section du Parti Socialiste.
C'est donc d'abord à un véritable cours magistral, la Salle Cassin devenant l'espace de 2 heures une sorte d'amphithéâtre, que Laurent Fabius a donné. Car son sujet, il le maîtrise parfaitement et tient à l'exprimer, même si la technicité rend parfois difficile le contenu pour l'assistance. "A la demande de Martine Aubry", rappelle-t-il, il a été chargé de "travailler sur le projet socialiste". Cela a été "réalisé avec des responsables socialistes et des experts."
Le quinquennat voulu par la Gauche se décompose donc en "3 périodes : de mai 2012 au 15 juin 2012, soit aux Législatives. Une période sans Assemblée Nationale, qui vise à constituer le gouvernement et à préparer le travail. Une seconde, qui va de la constitution de l'Assemblée Nationale à juin 2013 et une troisième de juin 2013 à la fin du quinquennat." Un programme qui "n'est pas figé, mais défini ; il arrivera en effet un certain nombre d'événements que l'on ignore d'ici-là". L'ancien Premier ministre a ainsi expliqué les mesures qui attendent les Français, de la composition de gouvernement au prix du gaz et de l'électricité, de l'augmentation du SMIC à la dette de l'Etat, du G20 à la Loi de finance rectificative, de l'état de l'Union Européenne à l'éducation, etc. Un discours très technique, donc.
Une première pour le PS
"Ce travail n'a jamais été effectué avant : en 1981 nous n'avions aucune expérience de l'Etat. En 1988, François Mitterand étant le président sortant, cela n'avait pas été fait." Et par la suite non plus... Jusqu'à aujourd'hui. "Nous avons pris le temps de réfléchir au contenu précis des mesures et à la méthode de gouverner. L'objectif est que les personnes qui seront chargées de diriger le pays aient les dossiers prêts sur tous les sujets." En effet, estime Laurent Fabius, "Les personnes qui vont voter pour le changement veulent que le changement soit préparé et appliqué."
Les attaques contre Nicolas Sarkozy
Matthieu Brasse a donné le ton : "Je vous invite également à lire le programme de la Droite. D'ailleurs, si vous le trouvez, envoyez-nous le, ça sera une première, puisqu'ils n'en ont pas". Et Laurent Fabius a poursuivi à de multiples reprises : "Déontologie et Sarkozy, ça rime mais ça ne rime pas vraiment", ou "François Hollande va baisser son traitement et celui des ministres de 30%, à contrario de l'ancien président, qui s'est octroyé une modeste augmentation de 172%." Il soutient par ailleurs qu'à la demande de Nicolas Sarkozy "il y a aujourd'hui toute une série d'entreprises qui retiennent les licenciements et qui les appliqueront après les élections." Quant au Conseiller territorial, qui doit remplacer Conseiller général et Conseiller régional, il le nomme l'"homo-sarkozykus" et annonce sa disparition.
Il soupçonne également le président de "maux" à découvrir : "quand on fera le bilan des années Sarkozy, on verra des choses qu'on ne voit pas encore". Et ses bras droits ont également le droit à leurs pics : "Madame Alliot-Marie et Alain Juppé on serré des mains, se sont faits inviter par des hommes comme Kadhafi ou Bachar El Assad". Sur la politique étrangère justement, il note que "des chefs de gouvernement" parlent de Nicolas Sarkozy avec cette formule : "Il est énergique, mais on ne peut pas compter sur lui".
Des questions/réponses pour le jeu de la vérité
Au terme de son allocution, Laurent Fabius s'est livré au jeu des questions/réponses. Infirmier libéral, retraité, père d'un garçon autiste, femme en emploi à temps partiel ont ainsi pu poser des questions sur leur situation propre. Auxquelles l'invité a répondu en détails.
La question la plus délicate et peut-être la plus attendue dans ce jeu aura été politique. "Je voudrais parler de tous ceux qui ont été mis en examen mais qui gouvernent, comme Monsieur Juppé. Monsieur Hollande fera-t-il comme Monsieur Sarkozy en plaçant ses petits copains, même condamnés par la Justice ?" La réponse de Laurent Fabius : "D'abord, si Sarkozy est libre, c'est-à-dire qu'il n'est plus président, il est inéligible. (...) Il ment comme il respire. François Hollande appliquera un programme clair : les élus qui ont été condamnés seront inéligibles pendant 10 ans. C'est d'autant plus méritoire que ça peut concerner aussi certains socialistes." Une réponse qui s'est soldée par des applaudissement nourris.
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21/04/2011
La visite de Nicolas Sarkozy au Havre
Venu parler de l'avenir des modes de transports sur l'axe Seine, le président de la République est apparu en grande forme, en particulier pour attaquer ceux qu'il n'aime pas.
Nicolas Sarkozy est venu accompagné de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, de Maurice Leroy, chargé de la Ville et de Thierry Mariani, en charge des Transports. Le premier objectif de cette rencontre était de valider définitivement une réforme du port votée voilà déjà trois ans. La CGT du Grand Port Maritime du Havre (GPMH) a d'ailleurs refusé de rencontrer le président.
L'avenir des ports français a été évoqué, qui représentent "moins de 6%" du trafic conteneurisé européen. Une incohérence à laquelle il promet de mettre fin, en doublant les volumes dans les prochaines années.
Parmi les autres objectifs du président de la République : l'existence avant 2017 d'une Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Paris à Le Havre. Trois circuits sont aujourd'hui à l'étude. La LGV devrait permettre de relier la capitale à la cité Océane en une heure et quart.
Il a conclu en insistant sur une note beaucoup plus politisée, apportant des explications sur l'utilité de sa "prime obligatoire", qui ne plait définitivement à personne : "J'ai vu se dresser devant moi les murs du conservatisme et de l'immobilisme. A gauche parce qu'on aurait aimé le faire et qu'on ne l'a jamais fait, à droite parce que c'est trop, au centre parce que ce n'est pas encore assez", a-t-il clamé.
Des attaques pour tous
Son temps de parole a été l'occasion d'attaquer tous ceux qu'il n'aime pas. Petit tour d'horizon...
Sur les élus chargés d'étudier les dossiers, il a indiqué que seuls les complexes, voire les impossibles, lui parviennent, "les autres" ayant pris soin de prendre les plus simples. Ce qui devrait ravir ses ministres et les multiples élus locaux présents.
Sur les conseillers, les experts qui en fait "n'y connaissent rien" dans les dossiers dont ils parlent. Un propos qui a fait mouche dans l'assistance, qui l'a applaudi en masse.
Sur les organisations professionnelles, qui empêchent le pays d'avancer, avant que sa ministre de l'Environnement ne le recadre délicatement.
Sur la gauche et surtout sur le Président de la Créa (Communauté de communes de l'agglomération rouennaise), qui selon le président de la République aurait du être là au-lieu de parler par médias interposés (référence à un entretien accordé au quotidien Paris-Normandie).
Texte et photos Alexandre Cauchois. Tous droits réservés.
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La filière éolienne a le vent en poupe au Havre
Le GPMH (Grand Port Maritime du Havre) prévoit l'implantation d'une filière complète dédiée à l'éolienne sur son territoire.
L'Eco Wind Park -c'est son nom- devrait occuper quelques 50 hectares sur les vastes terrains du Port havrais. Cela permettra d'abord de réaliser les objectifs locaux d'implantations d'éoliennes sur le littoral, mais également de répondre à un besoin national grandissant, ainsi qu'à terme nos voisins grand-bretons. Il validera par ailleurs les ambitions havraises, ainsi que nous l'avions évoqué en septembre 2010 (voir article).
Le site devrait donc accueillir un quai maritime et fluvial, un espace dédié à la construction ainsi qu'une plateforme dédiée aux tests.
Rappelons que le président de la République souhaite voir fleurir à l’horizon 2020 environ 1 200 éoliennes sur le territoire national. Par ailleurs, la Normandie se pose aujourd’hui en chef de fil de l’éolien offshore : Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Le Tréport produiront ainsi près de 1 700 MW d’électricité, sur les 6 000 MW programmés sur toute la France.
En savoir plus : voir l'article du 11 mars 2009 : "L'éolien investit la côte havraise".
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28/09/2010
Nicolas Sarkozy, Dmitri Medvedev et Angela Merkel, à Deauville en octobre
Le Président Français recevra le Président de la Fédération de Russie et la Chancelière de la République fédérale d'Allemagne dans la cité normande les 18 et 19 octobre 2010.
Cette rencontre aura lieu à quelques semaines du Sommet du G20 de Séoul.
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