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08/09/2010

Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime : "RSA jeunes, la fausse bonne idée du gouvernement"

Alors que le ministre de la Jeunesse, Roselyne Bachelot, va rencontrer les partenaires sociaux pour tirer le bilan du plan "Agir pour la jeunesse", Didier Marie dénonce ce qu'il appelle "la fausse bonne idée du gouvernement.

departement76.jpg"Les jeunes sont les premières victimes du chômage et la Seine-Maritime n’est pas épargnée avec 16 282 jeunes concernés en mai 2010. A ce fléau s’ajoute la précarisation de l’emploi (temps partiels, CDD, intérim). En septembre dernier, Nicolas Sarkozy annonçait à Avignon un plan de 460 M€ pour la jeunesse avec comme principale mesure, la mise en place d’un "RSA jeunes", au 1er septembre 2010.

Seulement on assiste là encore à une vérité bien terne si on se remémore les promesses du gouvernement. Selon l'Elysée, 160.000 jeunes devaient être concernés à terme pour un coût en année pleine de 250 M€. En réalité, cette cible était surestimée et n’était qu’un leurre. Leurre d’ailleurs déjà dénoncé par Martin Hirsch. En effet, le gouvernement n’a inscrit que 20 M€ pour verser la prestation entre octobre et décembre. D’aucun pense que cette somme ne pourra permettre de verser l’allocation qu’à moins de 15.000 personnes. Et à ce jour, il n’y a pas de ligne budgétaire spécifique pour financer le RSA jeunes.

Pour toutes ces raisons, je considère que le "RSA Jeunes" est la fausse bonne idée du gouvernement. Il ne s’adresse pas aux jeunes sans activité ni aux jeunes étudiants salariés. Bref, ce « RSA jeunes » pose tellement de conditions restrictives (2 ans à temps complet de travail dans les 3 dernières années avant la demande, périodes de chômage non comptabilisées, etc.) qu’il ne concernera qu’un tout petit nombre de jeunes. Le résultat est sans appel : pour notre Département, la cible était estimée à près de 3 200 jeunes. Au final, il n’y aura que 350 bénéficiaires du RSA jeunes !"

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29/07/2010

Inauguration du centre de détention du Havre

Michèle alliot-Marie, Ministre de la Justice, a inauguré la nouvelle prison de l'agglomération havraise.

ministère de la justice.jpgDans son discours, elle a insisté sur la nécessité d'un lieu d'enfermement plus récent que l'ancienne maison d'arrêt du centre ville, "capable de fournir des conditions de détention décentes, conformes aux exigences de dignité de la personne, propices à un apprentissage comportemental, (...) permettant des activités destinées à l'insertion sociale, condition d'une lutte effective contre la récidive."

Voir l'intégralité de l'allocution sur le site du Ministère de la Justice et des Libertés...

Une actualité JeVisAuHavre.com.

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28/07/2009

Au Havre, le CTP permet à des licenciés économiques de se réorienter

Trois cents personnes bénéficient d'un contrat de transition professionnelle dans le bassin d'emploi du Havre, où les entreprises industrielles subissent la crise. - Article du journal Les Echos du 28/07/09.

Les trois lettres, "CTP", sont écrites sur une simple feuille A4 scotchée sur un carton à l'entrée. Plus de six mois après l'annonce ­surprise de Nicolas Sarkozy, en Seine-Maritime, de relancer les expérimentations du contrat de transition professionnelle, la cellule du Havre est opérationnelle, même si elle essuie encore les plâtres (elle dispose de locaux en propre depuis seulement un mois). Pamela patiente pour un atelier « Cibler ses savoir-faire et qualités ». Licenciée d'un centre d'appels, elle "souhaite se réorienter dans l'esthétique". El-Hadi, qui était dans la restauration, bénéficie d'une formation de magasinier. C'est le but du dispositif : permettre à des licenciés économiques d'entreprises de moins de 1.000 salariés de rebondir très vite (tout en conservant 80 % de leur salaire). Le centre CTP du Havre, qui fait partie des 21 bassins d'emploi déjà sélectionnés, "gère" quelque 300 dossiers. "Plus de cinquante salariés licenciés sont déjà en emploi", assure le directeur, Nicolas Urosevic.

Les bénéficiaires du CTP sont en contact avec leur conseiller au moins une fois par semaine. Des conseillers qui s'occupent de 30 personnes, contre plus de 120 aujourd'hui à Pôle emploi. "A Pôle emploi, le suivi se porte sur celui qui a encore de l'énergie", souligne Nicolas Urosevic, lui-même originaire du service public de l'emploi, qui met en avant les entretiens individuels quasi amicaux à la cellule CTP. En plus des aides classiques à la recherche d'emploi, les conseillers vont jusqu'à se déplacer dans les entreprises formatrices y négocier une potentielle embauche.

Victime de son succès

L'Afpa (formation professionnelle des adultes) est également présente par le biais d'une psychologue du travail, qui aide les chômeurs à formaliser leur projet. "Très peu ne respectent pas leurs engagements en termes de rendez-vous et de démarches", remarque Brigitte Castel, de l'Afpa du Havre. Tous les clignotants ne sont cependant pas au vert : les bénéficiaires de CTP accèdent moins à des formations que dans les autres bassins expérimentaux. Et la cellule est victime de son succès : les six conseillers (dans l'attente de renforts) ont actuellement une cinquantaine de dossiers à suivre chacun.

Les formations choisies sont très hétéroclites, avec une certaine appétence pour les permis de conduire (poids lourds, transports en commun, etc.) dans un bassin industriel en crise où la volonté de se réorienter est forte. En moyenne, le coût d'une formation est de 2.640 euros et "devrait augmenter", selon Joël Ruiz, directeur général d'Agefos PME. D'autres dispositifs sont utilisés, tels que l'évaluation en milieu de travail. Christophe Grenier, entrepreneur local venant de racheter une entreprise de sérigraphie, a pu ainsi mettre à l'essai gratuitement un cadre licencié d'une agence de publicité : "Cela nous a permis de vérifier ses capacités professionnelles, mais aussi que le courant passait bien."

Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | |