18/02/2018
Soirée de soutien aux Palestiniens hier au Havre
"Libérez Salah !" - Tel est l'appel lancé par les Communistes Havrais.
Le franco-palestinien Salah Hamouri est devenu le fer de lance des militants en faveur de la cause palestinienne. Emprisonné depuis le 22 août 2017 par les autorités israéliennes, l'avocat, qui milite depuis des années pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, est considéré par la justice israélienne comme étant "un haut responsable d’une organisation terroriste", le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).
Jean-Paul Lecoq, député Havrais, était accompagné hier de l'Ambassadeur de la Palestine en France, Salman El Herfi, et de Elsa Lefort, Présidente du Comité "Liberté pour Salah". Ils ont débattu de la situation en "territoires occupés" par l'Etat Israélien. Et ont soulevé le problème de "la détention administrative", un régime qui permet l'emprisonnement de personnes sans qu'il y ait besoin d'accusation ni de jugement et cela sans limitation de durée, puisque cette détention est renouvelable à l'envie par périodes de 6 mois. Ce que vit, indiquent-ils, le franco-palestinien Salah Hamouri.
Les autorités israéliennes ont en fait emprisonné Salah Hamouri, militant communiste, en 2005, pour avoir projeté de tuer le rabbin Ovadia Yosef, leader du parti politique Shas et connu pour ses propos misogynes ou racistes contre les "nègres", les "servants" non-Juifs et les Palestiniens, pour lesquels il déclare cette année-là "puissent-ils disparaître de la terre. Puisse Dieu envoyer un fléau aux Palestiniens, ces enfants d’Ismaël, ces vils ennemis d’Israël". C'est donc d'un procès totalement politique qu'il s'agit alors. Salah Hamouri a plaidé coupable et fut emprisonné de 2005 à 2011.
Les communistes Havrais, qui s'appuient sur les propos de Salah Hamouri, demandent à l'époque comme aujourd'hui sa libération, estimant qu'il n'est coupable que d'être Palestinien. Et d'autres personnalités politiques, de Droite comme de Gauche, ont la même position, comme Alain Juppé, qui déclarait en 2011 que " les aveux faits à l’audience n’ont été corroborés par aucun élément de preuve."
Le débat d'hier portait également sur le soutient à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), qui consiste à ne consommer aucun produit provenant des territoires occupés illégalement par l'Etat israélien. Lui-même rendu illégal en France en 2009, le BDS, qui se veut une "réponse citoyenne et non-violente à l'impunité d'Israël" est considéré par l'Etat comme la Justice comme une initiative antisémite. Ce que rejettent clairement les communistes, qui y voit une action contre des mesures illégales d'un pays, Israël, et non contre une quelconque religion. L'ancien maire du Havre et Premier ministre, Edouard Philippe, lors d'un discours fait devant le Crif (Conseil représentatif des Juifs de France) en décembre 2017, avait affirmé en filigrane que ce mouvement est un "nouveau masque" dissimulant l'antisémitisme.
Dernier souhait de Jean-Paul Lecoq : la reconnaissance par la France de l'Etat Palestinien.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
15/02/2018
Fermeture du Tribunal de Grande Instance du Havre : les avocats à la défense
Ce matin, les avocats au Barreau Havrais manifestaient contre la suppression du Tribunal de Grande Instance (TGI) local.
Dans le cadre de la Réforme de la carte judiciaire, le TGI du Havre doit être démantelé et les services redirigés au TGI de Rouen, situé à près de 100 kilomètres. Ce qui, rappellent les avocats, va rendre la Justice moins proche et accessible au plus grand nombre.
Quel impact pour le territoire havrais ?
Ainsi que l'indique le Ministère de la Justice (voir la vidéo en fin d'article), le Tribunal de Grande Instance se prononce sur de très nombreux litiges :
état des personnes : état civil, filiation, changement de nom, nationalité ;
famille : régimes matrimoniaux, divorce, autorité parentale, adoption, pension alimentaire, succession, etc... ;
droit immobilier : propriété immobilière, saisie immobilière ;
brevets d'invention et droit des marques ;
les actions dites "possessoires" visant à faire respecter la possession ou la détention d'un bien comme le respect d'une servitude de passage.
Il juge également les litiges :
opposant des personnes privées (physiques ou morales) qui ne sont pas spécialement attribués par la loi à une autre juridiction civile (tribunal d'instance, conseil de prud'hommes etc...) ;
ainsi que les litiges civils qui concernent des demandes supérieures à 10 000 euros ;
au pénal, il est dénommé tribunal correctionnel pour connaître des délits et tribunal de police pour connaître des contraventions.
C'est donc, par le départ du TGI, la création sur le bassin havrais d'un "véritable désert judiciaire" avec "des retombées économiques" inquiétantes, prévient l'Ordre des Avocats au Barreau du Havre.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
12/05/2017
Parution du livre Témoins de Jéhovah, Paradis pour Pédophiles
L'AIRS - Association d'Information sur le Risque Sectaire, annonce la sortie cette semaine de l'ouvrage dédié à un scandale mondial lié aux Témoins de Jéhovah.
Se présentant comme le "peuple pur de Dieu", le mouvement des Témoins de Jéhovah est digne de porter aujourd'hui le nom de Paradis pour pédophiles. Les procès affluent, les condamnations sont nombreuses, mais les membres de la secte continuent de nier l'évidence, la présentant comme un "mensonge de Satan".
Ce livre présente tout autant le discours officiel que les preuves de ce qui s'avère être l'un des plus grands scandales religieux du vingt-et-unième siècle.
A l'occasion de la sortie de Témoins de Jéhovah, Paradis pour Pédophiles, Alexandre Cauchois sort également la seconde édition de son premier ouvrage, Histoire Insolite et Secrète des Témoins de Jéhovah. Cet ouvrage, paru en mai 2015 avec 196 pages, sort ainsi mis à jour, avec de nombreux compléments d'information et un index, en 328 pages.
Retrouvez Témoins de Jéhovah, Paradis pour Pédophiles en librairie (au Havre, à La Galerne et Plein Ciel) ainsi que sur les plateformes de vente en ligne.
Une conférence gratuite est également proposée Jeudi 18 mai 2017, à 17h30, au restaurant Le Cardinal, 107 boulevard de Strasbourg, Le Havre.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
23/11/2015
Il y a 105 ans au Havre... L'affaire Dreyfus s'appelle Durand
Le 25 novembre 1910, la Cour d’Assises de Seine Inférieure condamnait à mort un ouvrier du port du Havre, du nom de Jules Durand, accusé, sur la base de faux témoignages, d’avoir commandité le meurtre d’un « jaune », au cours d’une réunion du syndicat des ouvriers charbonniers dont il était le secrétaire.
Bien moins connue du grand public que les affaires Dreyfus, Seznec ou Dominici, l’affaire Jules Durand est probablement la plus grande erreur judiciaire que la France ait connue au XXéme siècle.
Le 10 septembre 1910, Dongé, un chef d'équipe de la Compagnie Générale Transatlantique décède, quai d'Orléans, des suites de coups portés lors d'une bagarre. L'homme était un non gréviste, alors qu'une grève d'ampleur est en cours depuis près d'un mois sur le port havrais. Les soupçons se portent immédiatement vers les syndicalistes.
Jules Durand, le secrétaire du syndicat des charbonniser, est accusé d'avoir commandité l'acte. Il est condamné à mort, avant de perdre la raison au cours de son incarcération. Puis, en 1918, il est reconnu innocent et définitivement réhabilité par la Cour de Cassation.
Pour en savoir plus...
En février 2016, sortira le livre "Jules Durand, une affaire Dreyfus au Havre", écrit par Roger Colombier, blogueur prolifique et syndicaliste. Vous pouvez dès à présent réserver son livre en ligne (ici).
Vous pouvez également trouver dans les librairies havraises le livre de Patrice Rannou, "L'Affaire Durand", aux éditions Noir et Rouge.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | |
27/04/2015
Du rififi dans le football havrais : le HAC visé par une enquête
Source : Le Parisien - Football, Justice
Le Parisien révélait vendredi que le HAC pourrait avoir produit de faux documents entre fin 2014 et début 2015.
La DNCG (direction nationale du contrôle de gestion), appelé également le "gendarme financier du football", a nommé un instructeur chargé d'enquêter sur le HAC. Il rendra son verdict dans les 2 mois. En cause, des documents possiblement falsifiés comme des fausses signatures ou des virements frauduleux, produits par le club lors des transactions pour le rachat du HAC par Christophe Maillol.
Dans le cas où ces faits seraient avérés, les sanctions pourraient être élevées, tant financièrement que sportivement. Cela pourrait ainsi passer par une amende de 50 000€, une perte de points au classement de Ligue 2 et la radiation des dirigeants.
Rappelons que le Président du HAC, Jean-Pierre Louvel, est par ailleurs Président des Clubs Professionnels de Football depuis 2008.
Retrouvez JeVisAuHavre.fr sur facebook.
Écrit par Alexandre Cauchois | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |