Législatives au Havre - Envie de mordre à droite
16/03/2012
Droite et Centre droit ont présenté un front commun pour le lancement des campagnes législatives havraises.
Ce soir avait lieu Salle François Premier la soirée de lancement des candidats UMP sur les 7ème et 8ème circonscriptions de Seine-Maritime. Edouard Philippe a ainsi présenté son suppléant pour la 7ème, Jean-Louis Rousselin, maire d'Octeville-sur-mer. La parité ne sera donc pas appliquée. Sur la 8ème circonscription, où Agathe Cahierre avait réussi l'exploit d'être au second tour en première position devant le candidat communiste, c'est sa fille, Agnès Canayer qui prend le relais, assistée de Daniel Ozanne. Les deux candidats oeuvrent déjà ensemble comme Adjoints au maire du Havre.
On notera l'unité, dans les rangs de la Droite et du Centre droit. Le maître de cérémonie était en effet Florent Saint-Martin et l'on a noté la présence d'Hubert Dejean de la Batie, adjoint Nouveau Centre au maire de Sainte-Adresse. L'assistance était quant à elle nombreuse issue du bercail UMP local. Absent remarqué, Jean-Yves Besselat, député sortant de la 7ème circonscription, dont une lettre a été lue par le Sénateur Patrice Gélard. Il y rappelait "toute la confiance" qu'il porte à Edouard Philippe, à qui il "apporte un soutien total et sans faille".
Agnès Canayer, dont les chances de gagner l'élection sont assez maigres, s'est dite "prête à grignoter des parts de marché". "J'ai envie d'y aller, envie de mordre le gateau", a-t-elle soutenu devant les quelques 200 militants présents. Parmi ses thèmes de campagnes, elle met en avant "le développement du Port du Havre", l'aide "aux familles dans leurs nouvelles formes", "l'emploi, l'éducation des jeunes", "le développement de l'axe Seine, la LNPN, l'essor des ports normands" et "le logement décent". Elle a raconté sa rencontre avec Jean-Paul Lecoq, député sortant, qui lui a indiqué "C'est génétique de vous envoyer dans les coins les plus difficiles", à quoi elle a rétorqué "C'est parce que nous sommes les meilleures."
Quant à Edouard Philippe, il apporte son soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy et le répète. Egratignant au passage les concurrents. François Bayrou ? "Il nous emmène dans une impasse". Marine Le Pen ? "Antidémocratique, elle ne propose aucune solution". Jean-Luc Mélenchon ? "Révolutionnaire d'opérette", il "a essayé de truquer avec le socialiste un résultat de primaire socialiste". Eva Joly ? "Après l'élection présidentielle, elle sera éva-porée". Quant à François Hollande, les critiques ont été pléthore lors de son allocution. Reste Nicolas Sarkozy, qui a "les idées les plus courageuses, les plus réalistes, les plus vraies. Ce sont les seules qui permettent de préparer l'avenir." Et s'il lui reconnait des défauts, c'est pour mieux vanter ses mérites : "on peut ne pas l'aimer. On peut lui reprocher d'avoir ouvert trop de chantiers, de ne pas en cinq ans avoir conclu tous les dossiers. On peut lui reprocher des comportements. Mais on ne peut pas lui reprocher une volonté d'acier (...) on peut lui reconnaitre ne jamais avoir placé notre pays dans une situation de blocage. Notre pays n'a jamais été bloqué par les grèves en 5 ans. Et il a une incroyable capacité d'action quand ça va mal."
Le maire du Havre est confiant. Le cumul des mandats de maire et de député n'est d'ailleurs pas génante, pour l'UMP havraise : "Les maires de Rouen et de Caen sont déjà députés", a ainsi souligné Jean-Luc Rousselin. Député-maire ? Une évidence donc pour la Droite havraise.
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