Politique - Martine Aubry, candidate socialiste, au Havre
26/09/2011
L'Armada qui accompagnait Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, a suivi au pas de charge la Secrétaire nationale du parti, venue parler de l'industrie française à Sandouville.
Après Caen ce matin, Martine Aubry est venu à Sandouville cet après-midi, pour une heure d'entretiens avec les responsables CGT de l'usine Renault. Elle a poursuivi ensuite sa route dans la campagne normande, en direction de Canteleu, où elle sera en meeting ce soir.
Aux côtés de la candidate, les élus locaux et régionaux étaient en nombre pour la soutenir : Laurent Logiou et Catherine Troallic pour les élus à la Ville du Havre, Didier Marie pour le Département de Seine-Maritime, Guillaume Bachelay pour la Région, Estelle Grelier pour l'Europe, Laurent Fabius... Matthieu Brasse, Secrétaire de section socialiste accompagnant comme il se doit la délégation. Une délégation qui n'aura pas obtenu l'autorisation d'entrer sur le site de l'usine, mais qui a été reçue par la délégation CGT, qui avait de nombreuses requêtes à formuler.
D'entrée de jeu, le ton est clair pour les salariés de l'usine Renault : "On veut des engagements, pas des promesses". "Déçus par les mensonges de Sarko et Ghosn", qui "ont promis il y a trois ans que l'utilitaire viendrait combler le haut de gamme", ils souhaitent connaître leur avenir dans Renault, à Sandouville : "Notre vie est là, notre famille est là", martèlent-ils. Cela se traduit par un projet industriel, que la CGT travaille depuis trois ans, afin de faire des propositions pour l'avenir de l'usine et qu'ils ont remis à Martine Aubry.
La candidate s'engage donc : d'abord sur la pérennité du site, ensuite sur une modification des conditions de travail à Renault, enfin par le retour à 60 ans de la retraite pour tous.
Elle indique ainsi qu'en "Allemagne, les salaires restent supérieurs à ceux de la France dans l'industrie. Il y a un véritable programme de formation dans les entreprises et quand une entreprise doit utiliser le chômage partiel les salariés sont formés ces jours-là. C'est ça, l'Allemagne, c'est pas ce qu'en dit Sarkozy." De même, elle note que "le Japon s'implante en France avec Toyota, alors que Renault délocalise." Une situation incohérente pour la Secrétaire du Parti Socialiste.
Le porte-parole de la CGT souligne de son côté que "Renault crée des véhicules recyclables à 95%, mais personne ne recycle" en France. La Maire de Lille indique qu'une entreprise américaine est d'ailleurs sur le point de s'établir à Valenciennes, pour réaliser de la déconstruction. Un domaine "très très créateur d'emploi". Sur Le Havre, l'ancien Maire, Antoine Rufenacht, se serait en son temps opposé à la construction d'un atelier de déconstruction, qu'il nommait selon le syndicat "casse à ciel ouvert".
Martine Aubry s'est ensuite exprimée sur les thèmes nationaux, dont la victoire de la Gauche aux élections sénatoriales d'hier. Elle soutient ainsi Jean-Pierre Bel à la présidence du Sénat, ce que Laurent Fabius juge "raisonnable". Elle rappelle par ailleurs que les socialistes élus au Sénat hier doivent démissionner de leurs autres postes, ayant chacun signé le non-cumul des mandats, l'un de ses chevaux de bataille pour 2012.
Texte et photos Alexandre Cauchois.
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