La visite de Nicolas Sarkozy au Havre
21/04/2011
Venu parler de l'avenir des modes de transports sur l'axe Seine, le président de la République est apparu en grande forme, en particulier pour attaquer ceux qu'il n'aime pas.
Nicolas Sarkozy est venu accompagné de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, de Maurice Leroy, chargé de la Ville et de Thierry Mariani, en charge des Transports. Le premier objectif de cette rencontre était de valider définitivement une réforme du port votée voilà déjà trois ans. La CGT du Grand Port Maritime du Havre (GPMH) a d'ailleurs refusé de rencontrer le président.
L'avenir des ports français a été évoqué, qui représentent "moins de 6%" du trafic conteneurisé européen. Une incohérence à laquelle il promet de mettre fin, en doublant les volumes dans les prochaines années.
Parmi les autres objectifs du président de la République : l'existence avant 2017 d'une Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Paris à Le Havre. Trois circuits sont aujourd'hui à l'étude. La LGV devrait permettre de relier la capitale à la cité Océane en une heure et quart.
Il a conclu en insistant sur une note beaucoup plus politisée, apportant des explications sur l'utilité de sa "prime obligatoire", qui ne plait définitivement à personne : "J'ai vu se dresser devant moi les murs du conservatisme et de l'immobilisme. A gauche parce qu'on aurait aimé le faire et qu'on ne l'a jamais fait, à droite parce que c'est trop, au centre parce que ce n'est pas encore assez", a-t-il clamé.
Des attaques pour tous
Son temps de parole a été l'occasion d'attaquer tous ceux qu'il n'aime pas. Petit tour d'horizon...
Sur les élus chargés d'étudier les dossiers, il a indiqué que seuls les complexes, voire les impossibles, lui parviennent, "les autres" ayant pris soin de prendre les plus simples. Ce qui devrait ravir ses ministres et les multiples élus locaux présents.
Sur les conseillers, les experts qui en fait "n'y connaissent rien" dans les dossiers dont ils parlent. Un propos qui a fait mouche dans l'assistance, qui l'a applaudi en masse.
Sur les organisations professionnelles, qui empêchent le pays d'avancer, avant que sa ministre de l'Environnement ne le recadre délicatement.
Sur la gauche et surtout sur le Président de la Créa (Communauté de communes de l'agglomération rouennaise), qui selon le président de la République aurait du être là au-lieu de parler par médias interposés (référence à un entretien accordé au quotidien Paris-Normandie).
Texte et photos Alexandre Cauchois. Tous droits réservés.
3 commentaires
Le petit Nicolas a trop parlé, trop promis.
Aujourd'hui, il repart en campagne.
Dehors, ce guignol agité ! "Dégage" !....
La Basse-Seine peut se passer de lui.
Il n'y a pas que la basse-Seine qui peut ce passer de lui mais toute la France
Petite inexactitude: le Président Sarkozy a commencé son propos par: "Monsieur le Maire, cher Édouard" ... Aucune distance constatée pour ma part.
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