13 000 emplois menacés au Havre
07/02/2011
Les grèves répétitives au Havre comme dans les autres ports de France menacent plusieurs dizaines de milliers d'emploi.
Christian Leroux, président de l'Union Maritime Et Portuaire (UMEP), estime que l'Etat, "le patron des grutiers", doit trouver des solutions rapidement. Il affirme que les grèves sur le port engendrent une perte d'"au moins 40%" de l'activité. Ajoutant que "sur les 16 000 emplois que représente l'Union maritime et portuaire au Havre, 13 000 sont affectés indirectement".
Depuis le début de l'année, les ports français en sont à leur quatrième arrêt de travail de 4 jours. Plusieurs gros clients habitués au port du Havre depuis des années ont décidé ces dernières semaines de ne plus emprunter les équipements français, leur préférant ceux du nord de l'Europe, en service sans discontinuer.
Une société Lyonnaise a ainsi choisi de ne plus utiliser ni le port de Marseille ni celui du Havre pour ses envois de marchandises à destination du Maghreb, leur préférant celui d'Anvers. "Ce qui, indique le patron, ne nous coûte pas plus cher".
A Marseille, premier port français, la situation s'envenime semaine après semaine. Jean-Claude Terrier, président du directoire du Grand Port Maritime, souligne que "les entreprises n'en peuvent plus, on est en train de miner le tissu économique".
En Bretagne, un regroupement de professionnels ont lancé un appel à l'Etat pour que cessent les blocages portuaires. Cela doit, selon eux, passer par la "réquisition" des ports. Le Collectif pour la libération des ports de commerce bretons estime la perte sur un an à 52 millions d'euros, "pour la seule nutrition animale bretonne". Cette filière représente 100 000 emplois ne serait-ce qu'en Bretagne.
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