Un juge havrais interdit à Greenpeace les actions en cours
06/04/2010
Le juge des référés du Havre vient d'interdire à Greenpeace de perturber le transfert de matières nucléaires par le port du Havre vers la Russie.
La plainte, déposée par Areva, rend les actions de Greenpeace illicites, sous peine d'une amende de 75.000 euros par infraction.
Des déchets nucléaires sont actuellement en route vers le port normand (voir note précédente).
1 commentaire
L'organisation écologique Greenpeace a été condamnée mercredi en référé par le tribunal de grande instance de Cherbourg (Manche) à ne pas entraver les opérations de chargement de Mox entre La Hague et Cherbourg (Manche), puis à destination du Japon, apprend-on de source judiciaire.
Le Mox est un combustible nucléaire fabriqué à partir de plutonium et d'uranium appauvri.
Greenpeace avait déjà été condamné, mardi, par le tribunal du Havre (Seine-Maritime) aux mêmes obligations dans le cadre d'un transport d'uranium appauvri du Tricastin (Drôme) jusqu'au port du Havre où une cargaison de ce combustible doit être chargée sur deux navires, Kapitan Kuroptev et Mikhaïl Lomosonov, lesquels doivent appareiller à destination de la Russie.
Après le jugement en référé prononcé par le juge Jean-Wilfrid Noël mercredi au tribunal de Cherbourg, et selon le service de communication d'Areva, les militants de Greenpeace France et de Greenpeace international ont interdiction, entre le 7 et le 21 avril, d'approcher du convoi transportant le combustible, sur terre, à moins de 100 mètres, sur mer à moins de 300 mètres, "de gêner ou d'entraver toutes les opérations, de bloquer ou de tenter de bloquer l'accès du port de Cherbourg ou de perturber, de quelque manière que ce soit le transport du combustible".
Le Mox est destiné aux centrales électriques du Japon dépendant des compagnies Kansai et Kyushu.
Le navire est en train de charger à son bord les déchets nucléaires français arrivés sur le convoi ferroviaire parti hier de Pierrelatte (Drôme).
"Nous manifestons aujourd'hui de manière pacifique pour obtenir l'arrêt immédiat des exportations de déchets nucléaires d'Areva et EDF vers la Russie", a déclaré Yannick Rousselet, chargé de campagne Nucléaire de Greenpeace France.
"Bien que les industriels ont obtenu un référé de la part de la justice pour continuer leur trafic dans l'ombre, nous sommes là pour faire la lumière sur l'impossible gestion des déchets nucléaires", précise-t-il.
Yannick Rousselet ajoute que "Les militants réservent leur réponse".
Les commentaires sont fermés.