La Chambre de l'Estuaire ne se fera pas (encore)
31/03/2009
La création d'une Chambre de Commerce et de l'Industrie (CCI) de l'Estuaire revient régulièrement sur le tapis. Mais un coup d'arrêt a été porté. Définitivement ?
La mise en service du Pont de Normandie a en effet rapproché Le Havre du pays d'Auge. Et les CCI de chaque côté de la Seine ont envisagé dès lors leur rapprochement. Le Président de la CCI du Pays d'Auge avait indiqué réfléchir "sérieusement à un regroupement avec Le Havre. Depuis cinq ans que nous travaillons ensemble, nous commençons à bien nous connaître. Notre proximité géographique, par le biais du pont de Normandie, ouvre la voie à un vrai potentiel. Ensemble, avec LeHavre et Fécamp-Bolbec, nous passerions de moins de 6 000 à près de 15 000 ressortissants." De son côté, le Président de la CCI du Havre, Vianney de Chalus, s'était également prononcé favorablement au projet : "Ce rapprochement est motivé par un territoire cohérent, celui de l’estuaire, des activités industrielles complémentaires, sans oublier, depuis l’ouverture du pont de Normandie, il y a plus de dix ans, une population qui ignore la frontière administrative quand elle va faire ses courses, par exemple."
La CCI du Pays d'Auge a sollicité la révision du schéma directeur d'orientation, afin de quitter la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) de Basse-Normandie afin de rejoindre celle de Haute-Normandie. Accéder à cette demande permettait le rapprochement dans des délais brefs. Mais l'assemblée générale de la CRCI a voté à la très grande majorité contre cette requête (par 18 voix contre, 3 pour et 2 abstentions).
Le rapprochement de la CCI du Pays d'Auge avec celles du Havre et de Bolbec-Fécamp est donc impossible aujourd'hui. Geroges Cornier, Président de la CRCI de Basse-Normandie, souhaite que le projet continue de murir ; il a expliqué que ce rapprochement est "prématuré. Quand on connaîtra les règles du jeu des réformes consulaire et territoriale, nous reverrons notre position." Rien n'est donc perdu.
1 commentaire
Il serait temps de faire " sauter " tous ces freins administratifs, mais pour cela il faut un vrai courage politique, ce que n'ont pas, a priori, nos " bons élus " consulaires, qui sont loin d'être dans le concret !
Si ce dossier avance aussi vite que celui de la réunification, on a le temps ... de laisser du temps au temps!!
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