Les socialistes veulent des états généraux de l'emploi et le remboursement des aides à Total
15/03/2009
Des états généraux de l'emploi. « Et en urgence ! »
C'est ce que réclament les élus et les responsables havrais du parti socialiste. Dans un contexte marqué par une succession de « mauvaises nouvelles », la dernière en date étant les quelque 400 suppressions de postes chez Total en région havraise, le PS en appelle aux dirigeants de la Ville et de l'agglomération, au premier rang desquels le président de la communauté de l'agglomération havraise (Codah), Antoine Rufenacht. « L'emploi est la préoccupation principale des Havrais, estime Laurent Logiou. Or, ajoute-t-il, nous avons la sensation que le maire laisse passer les choses, qu'il fait la politique de l'autruche en attendant que le vent passe ».
Face à ce qu'il juge être « une léthargie béate », le PS veut dupliquer localement des propositions nationales qui n'ont pas trouvé écho. C'est le cas des aides publiques notamment que le PS veut conditionner. « Le Département n'a rien donné à Total depuis que nous sommes majoritaires », souligne Gérard Heuzé, conseiller général. « La Codah aide les entreprises, note Laurent Logiou. Or, quand elles gagnent de l'argent et se livrent, comme Total aujourd'hui, à des destructions d'emplois, il faut exiger que ces aides soient remboursées. »
48 millions d'euros d'aides des collectivités
Des aides publiques ? Le 16 décembre 2003, Total, alors en pleine préparation de son projet de construction de l'unité DHC - un investissement de l'ordre de 530
millions d'euros destiné à produire davantage de gazole - avait sollicité une aide de la Codah à hauteur de 30,7 millions d'euros. A l'époque, la décision avait été acceptée à trente-huit voix pour et neuf contre. Une semaine auparavant, c'est la Région, présidée par Alain Le Vern (PS), qui avait accordé une subvention de 4,5 millions d'euros. Le Département, quant à lui, avait apporté 12,8 millions d'euros au projet par une délibération du 17 novembre 2003, sous la présidence de Charles Revet (UMP).
Aujourd'hui, face aux investissements annoncés par Total (un milliard d'euros, dont 770 millions pour la raffinerie), les élus PS se montrent circonspects. Et Gérard Heuzé estime qu'Antoine Rufenacht doute lui aussi. « Sinon, dit-il, il n'aurait pas demandé un rendez-vous au patron de Total pour avoir des garanties. »
Source : Le Havre Libre. Photo d'archives mars 2008, campagne des municipales menée par Laurent Logiou.
1 commentaire
Total : réaction de la Fédération Départementale du Parti Socialiste face aux propos du Premier Ministre
Nous réagissons aux propos scandaleux tenus par François Fillon sur son soutien à Total dans sa décision d’opérer 555 suppressions de postes.
Pour le Premier Ministre, licencier plus de 500 salariés lorsque l’on est une entreprise qui vient d’annoncer près de 14 milliards de bénéfices est « maladroit ».
Face à cette décision scandaleuse du groupe Total, le cynisme du Premier Ministre illustre parfaitement que la politique du gouvernement en matière économique est aux abois. Alors que des salariés vivent aujourd’hui dans l’inquiétude et vont voir leur usine fermer très prochainement, le chef du gouvernement leur oppose une fin de non recevoir et se range aux côtés des dirigeants de l’entreprise.
Nous renouvelons la dénonciation de ces licenciements opérés par Total contre toute logique économique et sociale et nous invitons, contrairement à François Fillon, les dirigeant de Total à être responsables en s’engageant pour le maintien de l’emploi et de l’activité en Seine Maritime.
Contrairement au Premier Ministre, notre soutien s’exprime directement envers les travailleurs et leurs familles qui sont touchés par ce drame.
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